Une personne a été interceptée au Vatican en possession illégale de documents secrets,
dans le cadre d'une enquête de la Gendarmerie vaticane sur une série de fuites embarrassantes
d’informations ces derniers mois. Jeudi soir, c’est le président de l'Institut pour
les œuvres de religion, le IOR, qui était limogé. Ettore Gotti Tedeschi, le président
de l’institution financière depuis moins de trois ans était visé par une motion de
défiance de l’ensemble du conseil d’administration. Samedi dernier on faisait savoir
en plus haut-lieu au Vatican que l’on menait l’enquête tous azimuts pour démasquer
le ou les coupables depuis plusieurs mois de vols de notes internes, lettres et autres
documents confidentiels touchant au plus près l’activité du Pape et du Saint-Siège.
C’est chose faite. Ce vendredi midi, un communiqué nous faisait savoir que dans le
cadre de cette enquête de la Gendarmerie vaticane sur cette série de fuites de documents
et informations, une personne avait été arrêtée au Vatican en possession illégale
de documents secrets…Interrogé par les journalistes, le père Federico Lombardi, directeur
de la salle de presse du Saint-Siège , a indiqué que "l'enquête lancée par la gendarmerie
vaticane selon les instructions de la Commission des cardinaux et sous la direction
du Promoteur de justice du Vatican ( càd le procureur) avait permis de localiser une
personne qui est à présent entendue par la magistrature du Vatican pour d’ultérieurs
approfondissements. Il s’agit en effet de découvrir les motivations réelles de ces
vols de documents qui ont abouti notamment à la publication en Italie de "Sa Sainteté
- Les documents secrets de Benoît XVI" du journaliste Gianluigi Nuzzi. Motivations
purement financières, lutte d’influence, divergences face à la politique de transparence
voulue par Benoit XVI …les médias se lancent dans les conjectures, d’autant qu’à tout
cela viennent de s’ajouter les démissions jeudi soir du président de l’Institut pour
les œuvres de religion (IOR), l’Italien Ettore Gotti Tedeschi, poussé à quitter ses
fonctions par le Conseil d’administration de l’Institut financier. Le banquier part,
après moins de trois ans, marqués surtout par l’application de la loi sur la transparence
financière du Saint-Siège.