Dossier : Bras de fer entre les politiques et la jeunesse québécoise
On le surnomme déjà « le printemps érable ». Depuis plus de trois mois, la jeunesse
québécoise est dans la rue contre la hausse des frais de scolarité et la mobilisation
ne faiblit pas, au contraire. Pour les 100 jours du mouvement de protestation, des
dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées ce mardi 22 mai à Montréal.
Ce mercredi, une nouvelle manifestation a eu lieu. 400 personnes ont été interpellées
au terme d’une rencontre festive, illégale mais tolérée par les autorités. Les
étudiants ont en effet été rejoints par leurs parents dans la rue, tous unis pour
dénoncer la politique du Premier ministre québécois qui a fait adopter une loi d’exception,
la loi 78 qui suspend les cours jusqu’en août et réglemente plus sévèrement le droit
de manifester. Ces mesures passent mal parmi l’opinion publique déjà fortement concernée
par cette hausse des frais de scolarité ; une hausse sur laquelle revient Alain Gagnon,
professeur de sciences politiques à l’Université du Québec à Montréal Un entretien réalisé
par Marie Duhamel.