Les algériens se sont rendus aux urnes ce jeudi 10 mai. Ce scrutin législatif, premier
test électoral dans le pays, depuis la vague du printemps arabe, a été remporté haut
la main par le Front de libération nationale (FLN), qui domine la scène politique
depuis l'indépendance, et qui est aussi le parti du président Abdelaziz Bouteflika.
Son allié, le Rassemblement national démocratique (RND), parti du premier ministre,
arrive en seconde position. A eux deux, ils remportent la majorité absolue, avec 288
sièges sur 462, dont 220 pour le FLN. Alors que les élections organisées depuis un
an au Maroc, en Tunisie et en Egypte ont produit des Assemblées dominées par les islamistes,
en Algérie, ils ont au contraire subit un véritable revers. Comment expliquer cette
exception algérienne ? L’analyse de Samir Rabiah, rédacteur en chef de Maghreb émergeant.
Des propos recueillis par Marie Duhamel