Le cardinal Brady répond aux inexactitudes d’un reportage de la BBC
Le cardinal Sean Brady, archevêque d’Armagh, en Irlande, a été mis en cause dans le
reportage « la honte de l’Eglise catholique » diffusé mardi 1er mai par la BBC en
Irlande du Nord, dans le cadre d’une série intitulée « This World ». Ce programme
est revenu sur une affaire datant de 1975 et concernant le prêtre pédophile Brendan
Smyth.
Le cardinal a tenu à préciser un certain nombre de points pour rétablir
selon lui, la vérité. L’Eglise a ainsi mené une enquête en 1975 sur Brendam Smyth,
prêtre norbertin accusé d’avoir commis des abus sexuels sur mineurs. Le cardinal Brady
était un simple prêtre à l’époque et n’a participé à l’enquête qu’en tant que greffier,
prenant en note toutes les questions et les réponses. Il n’a donc pas « formulé les
questions posées lors de l’enquête ». Si le commentaire du reportage laisse à penser
que le cardinal Brady était le seul à connaître les allégations portées à l’encontre
de Brendan Smyth à cause de la charge qu’il occupe aujourd’hui, il n’en est rien tient-il
à préciser. « Je n’avais absolument aucune autorité sur Brendan Smyth. Les seules
personnes qui détenaient l’autorité au sein de l’Eglise capables d’empêcher Brendan
Smyth d’avoir des contacts avec des enfants, étaient son abbé au monastère de Kilnacrott
et son supérieur majeur au sein de l’ordre des Norbertins. »
Le cardinal Brady
tient aussi à souligner qu’à l’époque des faits, « aucune directive de l’Etat ou de
l’Eglise n’existait en Irlande pour aider les personnes devant enquêter sur ces affaires
d’abus sur mineurs. Les prêtres, les enseignants, les policiers ou toute personne
travaillant régulièrement avec des enfants ne recevaient aucune formation sur comment
agir correctement en cas d’accusation ». Même si les directives qui sont appliquées
aujourd’hui avaient été en vigueur à l’époque, le prêtre qu’était alors le cardinal
Brady n’aurait pas été la personne « référente » dans ce dossier.
Enfin, le
cardinal Brady tient à réaffirmer combien « il a été choqué et révolté quand il a
d’abord découvert au milieu des années 1990 que Brendan Smyth avait abusé d’autres
mineurs. » Il pensait que « l’abbé de Kilnacrott avait alors traité le cas de Brendan
Smyth et l’avait empêché d’abuser d’autres mineurs ». « Avec d’autres, je me suis
senti trahi par le fait que ceux qui avaient l’autorité dans l’Eglise d’arrêter Brendan
Smyth, ne soient pas parvenus à agir sur la base des preuves que je leur avais transmises.
»