2012-04-25 16:04:09

Fête de la Libération en Italie, gâchée par la crise et la cure d'austérité


A l’occasion de la fête de la libération, célébrée le 25 avril, en Italie, la Présidence nationale de l'Action Catholique italienne, a publié une note intitulée «Les citoyens arbitres de la démocratie».

Depuis le départ de Silvio Berlusconi et l’arrivée au pouvoir de Mario Monti, l’Italie a retrouvé son rang sur la scène internationale et la confiance des investisseurs. Les réformes économiques sont applaudies à l’étranger. Mais au sein de la population italienne, cette cure de rigueur – et la dégradation de l’activité économique - suscitent de plus en plus de mécontentement et d’inquiétude. Frappés par la crise, les dirigeants de petites et moyennes entreprises sont de plus en plus nombreux à mettre fin à leurs jours. Pour ne pas aggraver la récession, Mario Monti a affirmé il y a quelques jours qu’il donnerait la priorité à la croissance.

Dans les rangs de l’Eglise catholique, de nombreuses voix se sont élevées pour inviter le gouvernement à tenir compte des exigences concrètes de la population, à rétablir les principes de solidarité et à redonner à la société civile la place qui lui revient. Le mois dernier, le nouveau Patriarche de Venise avait lancé un appel au sens des responsabilités de la classe politique en regrettant que les familles, les communautés locales et les petites entreprises, qui constituent le tissu de la société, soient ignorées par la culture postmoderne globalisée dominée par la finance.

Pour sa part, le Jesuit Social Network va publier le 3 mai prochain les résultats d’une étude sur la situation sociale difficile que connaît le pays.
« La réduction toujours plus drastique des ressources publiques et privées destinées aux services sociaux et à la sécurité sociale se répercutent toujours plus sur les couches les plus vulnérables de la population. Les jésuites accueillent quotidiennement, sur tout le territoire national, des personnes âgées, des mineurs et des familles confrontées à de graves difficultés économiques. Ils entendent rappeler qu’il y a des droits incontournables et proposer des pistes pour améliorer la situation.

En vue des élections politiques de 2013, l’Action catholique italienne estime, quant à elle, qu’il est urgent que le Parlement approuve une réforme de la loi électorale et des partis politiques. Celle-ci doit passer concrètement, sans retards et sans tromperies, du stade des intentions à celui des actes. Il en va du bien commun et de la démocratie.
Dans le contexte historique actuel, transitoire et complexe - affirme la note de l’Action catholique italienne - une méfiance généralisée et préoccupante s'est emparée des citoyens italiens à l’égard de la politique et des institutions démocratiques. Dans ce cadre, on ne peut sous-estimer les conséquences néfastes produites par la loi électorale en vigueur et par l'actuel système de fonctionnement des partis politiques.
Le rapport entre électeurs et élus a été rompu, de même que le rapport entre territoires et représentants ; la participation des citoyens aux processus démocratiques de la vie des partis a été pénalisée. L'Action catholique se dit préoccupée par la diminution au cours des dernières années de la participation démocratique des citoyens à la vie politique tout particulièrement lors des élections politiques nationales.

Les élections municipales et provinciales des 6 et 7 mai sont désormais un rendez-vous redouté par le gouvernement.








All the contents on this site are copyrighted ©.