Présidentielle française : la parole à deux prêtres catholiques
Les Français se sont fortement mobilisés ce dimanche pour le 1er tour de la présidentielle,
avec un taux de participation inattendu, supérieur à 80%. Selon les résultats
définitifs publiés par le ministère de l’intérieur, François Hollande a obtenu 28,63%
des voix devant Nicolas Sarkozy (27,18%) et Marine Le Pen (17,90). Pour le Front de
gauche, Jean-Luc Mélenchon obtient 11,11% des voix et le centriste François Bayrou
est derrière, avec 9,13% des suffrages. Tous les autres candidats sont en-dessous
de la barre des 3%.
Marine Le Pen, qui a porté le Front National à un niveau
record, enregistre une véritable percée. Au lendemain de ce résultat, des voix se
sont élevées en Europe pour s'inquiéter lde la progression de l'extrême droite eurosceptique.
La Commission européenne a exhorté les dirigeants européens à ne pas céder à la menace
populiste. Xavier Sartre a recueilli la réaction du Père Jacques Turck, qui a été
directeur du Service national Famille et Société au sein de la Conférence des évêques
de France, et qui a publié un essai intitulé : « Extrême-droite. Pourquoi les chrétiens
ne peuvent pas se taire »
Peut-on parler
d’un vote catholique ou chrétien, en France ? Y a-t-il des candidats ou des partis
incompatibles avec les valeurs chrétiennes et les principes de l’Évangile ? Peut-on
orienter le choix des catholiques ? L’abbé Guillaume Seguin est prêtre du diocèse
de Paris, et un des animateurs du « Padre Blog », un site internet réalisé par 3 jeunes
prêtres diocésains, pour offrir une parole réactive, libre, directe de l'Eglise face
aux questions d'actualité. Interrogé par Charles Le Bourgeois, il revient sur la percée
du Front national et les questions que les catholiques français peuvent se poser dans
la perspective du 2° tour