Un concert salle Paul VI pour l'anniversaire de Benoît XVI
Ce vendredi à 18h00 le Pape a assisté à un concert donné en son honneur dans la salle
Paul VI au Vatican, offert par l’Orchestre Gewandhaus de Leipzig. Devant une salle
comble, l'orchestre a interprété la symphonie n° 2 de Felix Mendelssohn. Étaient présents
aux côtés du Pape son frère Georg ainsi que plusieurs autorités civiles de Leipzig
et de Saxe. À l'issue du concert, Benoît XVI a chaleureusement remercié l'ensemble
musical, en soulignant que cette œuvre choisie était "un grand hymne de louange
à Dieu, une prière par laquelle nous avons loué et rendu grâce au Seigneur pour ses
dons". Le Pape a souligné aussi la profonde unité de vie de Mendelssohn
qui, sur la partition de la 2ème symphonie avait écrit cette phrase: "je voudrais
voir tous les arts, en particulier la musique, au service de Celui qui les a donnés
et crées".
Trois jours après son 85° anniversaire, Benoît XVI a célèbré,
ce jeudi 19 avril, ses sept ans de pontificat. Le 19 avril 2005, le cardinal Joseph
Ratzinger était désigné par un conclave de 119 cardinaux, pour succéder à Jean-Paul
II. Mercredi, à l’audience générale, le Pape a demandé que l’on prie pour sa mission. Romilda
Ferrauto
L’Église ne
doit pas avoir peur des persécutions qui jalonnent son histoire. C’est le message
lancé par Benoît XVI à la veille du 7° anniversaire de son élection. Benoît XVI lui-même
n’a pas été épargné en ses 7 ans de pontificat, par les critiques et les malentendus,
les scandales et les dysfonctionnements. Pour la 2° fois en 4 jours, il a demandé
que l’on prie pour qu’il puisse persévérer dans son service au Christ et à l’Église,
acclamé par plus de 20 000 personnes. Pour le Pape, la pire des persécutions pour
l’Église est le péché commis en son sein. Il a fait de la purification et de la transparence
les lignes directrices de son pontificat. Benoît XVI a engagé une lutte sans merci
contre les abus sexuels. Il a institué une autorité financière au Vatican. Fatigué
mais lucide, il poursuit son chemin. Au cours des derniers mois, il s’est rendu à
Madrid, pour les JMJ, en Allemagne, au Bénin et pour la première fois en Amérique
latine, attirant les foules et soulevant des questions essentielles ; il a béatifié
son prédécesseur immédiat, créé de nouveaux cardinaux et poursuivi de fructueuses
négociations avec la fraternité Saint-Pie X. Il se prépare affronter, un voyage au
Liban, un Synode sur la nouvelle évangélisation et une Année de la foi, sans oublier
le cinquantenaire du Concile auquel il a lui-même apporté une contribution considérable.
Ce
vendredi soir en l'honneur de Benoît XVI, un concert sera donné par l’orchestre Gewandhaus
de Leipzig, dans la salle Paul VI.
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Lors de l’élection de
Benoît XVI, âgé de 78 ans, beaucoup annonçaient un pontificat de transition tranquille.
Mais sept ans après, tous reconnaissent qu’il n’en est rien. Au contraire, Benoît
XVI a su imposer sa marque, et il entend continuer à le faire. Il a effectué 23 voyages
apostoliques à l’étranger, proclamé 37 nouveaux saints, présidé trois JMJ et 4 synodes,
publié 3 encycliques et les deux premiers volumes de son ouvrage sur Jésus de Nazareth,
son œuvre la plus personnelle et originale. Jean-Marie Guénois est journaliste
au Figaro, spécialiste des questions religieuses et du Vatican. Il livre ses impressions
au micro de Charles Le Bourgeois
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Articles
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Benoît XVI a eu ce lundi 16 avril 85 ans. Il a fêté son anniversaire
en compagnie de son frère, Mgr Georg Ratzinger, de quelques membres de la famille
pontificale, d’un groupe d’évêques allemands et d’une délégation bavaroise de 170
personnes dont des enfants, emmenée par le ministre-président Horst Seehofer. Une
fête aux couleurs de la Bavière, sa région natale, émaillée de chants traditionnels.
Dans ses interventions, pendant la messe, le matin, puis dans un discours, à la mi-journée,
le Pape très ému mais en bonne forme a évoqué des souvenirs personnels : ses parents
qui l’ont fait homme et chrétien, les signaux envoyés par la Providence, son amitié
avec deux juifs qui l’a profondément marqué, ses repères spirituels. Benoît XVI a
confié que la charge de ses responsabilités n’avait pas bousculé sa vie. Des messages
de vœux sont arrivés du monde entier. Le compte rendu de Romilda Ferrauto
Dans trois
jours, le Pape fêtera le 7ème anniversaire de son élection le 19 avril 2005. En
2005, beaucoup annonçaient un pontificat de transition tranquille. Sept ans après,
tous reconnaissent que ce jugement s’est avéré faux. Joseph Ratzinger occupe toujours
le siège de Pierre et il entend continuer à le faire. Dimanche il a demandé que l’on
prie pour qu’il puisse accomplir la mission que Dieu lui a confiée. Benoît XVI travaille
discrètement, sans éclat, mais avec détermination, transparence et en profondeur.
Il ne travaille pas pour l’opinion publique et moins encore pour les médias, mais
pour l’avenir de l’Église et des diocèses, pour remettre de l’ordre dans ses rangs.
Il a son style, celui de toujours. C’est un Pape, parfois inflexible et rigoureux,
toujours attentif et respectueux qui aime travailler seul et qui peut donner l’impression
d’être isolé face aux attaques malveillantes et répétées dont il fait l’objet. Benoît
XVI s’est efforcé, sans faiblir, d’honorer l’héritage parfois encombrant de son prédécesseur
Jean-Paul II. Il essaye comme il peut de se défendre et de défendre l’Église, mais
à armes inégales. Et pourtant – note le directeur du bureau de presse du Saint-Siège
- ce Pape incompris sait exprimer ses pensées avec une clarté admirable
Sur
nos fréquences, le père Federico Lombardi a tenu à rendre hommage à la foi, à l’endurance,
à la lucidité et à la gentillesse de Benoît XVI. Le Père Federico Lombardi a exprimé
sa reconnaissance pour ce Pape qui est un don de Dieu et qu’il admire profondément,
pour ce Magistère riche et intense. Benoît XVI est peu soucieux de son image publique,
et si les incohérences et les infidélités de son Église le font souffrir, ainsi que
les dysfonctionnements internes à la Curie romaine, sa principale préoccupation est
ailleurs : c’est l’oubli de Dieu, le relativisme, la perte de repères. Dans ce pontificat,
l’Église s’est concentrée sur l’essentiel de sa mission, sur la dimension religieuse
de son ministère dans un monde où le pouvoir temporel de l’Église devient secondaire.
Nous lui sommes reconnaissants – écrit le père Lombardi – et nous poursuivons avec
lui le chemin vers la Rencontre mondiale des familles, au mois de juin à Milan, vers
le Moyen Orient, en septembre au Liban, vers le Synode sur la nouvelle évangélisation
et vers l’Année de la foi.
Pour information, sachez qu’il est possible d’adresser
ses vœux à Benoît XVI à l’occasion de son 65ème anniversaire et pour le 7ème anniversaire
de son élection à l’adresse électronique auguri.benedettoxvi@vatican.va que vous pouvez
retrouver sur la page internet du Saint-Siège www.vatican.va
Le cardinal Georges
Cottier, théologien émérite de la Maison pontificale se dit impressionné par la sérénité
du Pape malgré les polémiques. Des Propos recueillis par Charles Le Bourgeois
En sept ans,
Benoît XVI a accompli 23 voyages à l’étranger et 26 déplacements en Italie ; il a
présidé quatre synodes des évêques et trois Journées mondiales de la Jeunesse ; il
a publié trois encycliques, et posé de nombreux Actes du magistère ; il nous a fait
vivre une Année paulinienne et une Année sacerdotale ; il a affronté avec courage,
humilité et détermination, c’est-à-dire avec un esprit évangélique, des situations
difficiles comme la crise des abus sexuels. Par la cohérence et la constance de son
enseignement, il montre que la priorité de son service est de guider les hommes vers
Dieu, le Dieu de Jésus Christ ; que foi et raison contribuent toutes deux à la recherche
de la vérité pour répondre aux attentes de l’humanité ; que l’oubli de Dieu et le
relativisme sont les dangers les plus menaçants de notre temps.