2012-04-18 11:47:23

Commentaire de l'Évangile du 3° dimanche de Pâques


Le Père Jean-Côme About commente en ce 3° dimanche de Pâques l'Évangile selon saint Luc (24, 35 - 48)

« Les disciples qui rentraient d'Emmaüs
racontaient aux onze Apôtres et à leurs compagnons
ce qui s'était passé sur la route,
et comment ils avaient reconnu le Seigneur
quand il avait rompu le pain.... » RealAudioMP3


Le texte du commentaire de l'Évangile :

En ce troisième dimanche de Pâques, les apôtres reçoivent le témoignage des disciples d’Emmaüs qui, tout joyeux, décrivent comment ils ont reconnu Jésus à la fraction du pain.
Et voici que Jésus se trouve au milieu d’eux. Bien évidemment, les disciples sont frappés de stupeur et de crainte car l’inconcevable s’accompli : Jésus est vivant. Mais est-ce bien lui ?
Il lui est nécessaire de les rassurer et de les convaincre pour qu’ils puissent enfin comprendre le dessein du Père que lui-même accompli pour sauver l’humanité.
Jésus leur enlève la peur qu’il soit un fantôme en leur faisant reconnaître sa réalité corporelle d’une manière aussi tangible et effective que possible :
Ils doivent voir, les plaies aux mains et aux pieds « c’est bien moi ! » ; ils doivent toucher, pour se convaincre de de la réalité de son corps « touchez-moi, regardez » ; ils doivent enfin le voir manger une nourriture terrestre et c’est le poisson grillé.
Tout cela pour pouvoir les introduire à son enseignement sur le salut et à sa compréhension totale.
Ils doivent comprendre que les déclarations qu’il a faites pendant sa vie mortelle sur l’accomplissement de toute l’Alliance Ancienne, c’est-à-dire, la Loi, les Prophètes et les psaumes, se sont accomplies dans sa mort et sa résurrection.
Cet événement est la substance de toute l’Écriture et la substance a son centre dans « la rémission de péchés » et doit être annoncée par les témoins, par l’Église, à tous.
« C’est bien ce qui était annoncé par l’Écriture : Les souffrances du Messie, sa résurrection d’entre les morts le troisième jour, et la conversion proclamée en son nom pour le pardon des péchés, à toutes les nations, en commençant par Jérusalem. C’est vous qui en êtes témoins ».
Cela veut signifier, pour lui, que si les lecteurs de l’Ancien Testament s’en tiennent à des passages isolés, ils découvriront difficilement cette substance. Car toute l’histoire dramatique d’Israël avec son Dieu n’a d’autre but et d’autre sens que de mener à lui, Le Christ.
La descente constante, purement terrestre, d’Israël « aux enfers » et sa délivrance « de la grande Perdition » par Dieu, comme le rappelle le livre de Samuel, le Deutéronome et la Sagesse, est en fait l’initiation à la compréhension de la mort et de la résurrection de Jésus, définitives pour le monde entier. Mais pour cela il lui faut d’abord « ouvrir les yeux » de ses disciples, d’où la nécessité de se faire reconnaître comme vivant après ces événements.
Tel est notre chemin de foi : non pas simplement vivre l’événement de la résurrection comme un acte extraordinaire isolé, ni concevoir la Parole comme une succession de récits juxtaposés mais par sa pratique quotidienne, laisser susciter en nous par l’intelligence des écritures le plan du salut projeté par l’amour du Père et qui s’est réellement accompli dans cet acte d’amour inimitable du pardon et de la vie du Christ.
Seigneur, tu es ressuscité pour me sauver, pour nous sauver. Suscite en nos cœurs ce désir de comprendre les Écritures pour, comme pour tes disciples, nous saisissions la joie de ta résurrection que tu fais nôtre. Alléluia !









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