Gros plan : Le document de l'Église canadienne sur les abus sexuels
Pendant la veillée pascale, en la Basilique Saint-Pierre, Benoît XVI a évoqué la lumière
du Christ qui dissipe les ténèbres du monde. C’est du reste l’image de la Résurrection.
Mais cette année la question du mal, du mensonge, de l’infamie, a été très présente
dans ses interventions tout au long de la semaine sainte. Dans l’Église, le mal
a pris ces derniers temps la forme insupportable des abus sur des mineurs commis par
des membres du clergé. Le Pape a demandé aux épiscopats du monde entier de se montrer
rigoureux et transparents sur ce dossier douloureux. Xavier Sartre a rencontré
à Rome l’abbé René Roy, du diocèse de Québec, au Canada, président du comité pour
les abus sexuels. L’Église canadienne a été une des toutes premières à réfléchir à
ce problème dès 1987. En 1992, elle a publié un document sur la manière d’affronter
les abus « la souffrance et l’espérance ». Mais selon l’abbé Roy, malgré cet avant-gardisme,
elle n’est pas à l’abri des erreurs