2012-04-06 15:23:16

Les chrétiens de Terre Sainte prient pour leurs frères Syriens


Passer la Semaine Sainte à Jérusalem est une expérience de foi unique pour les Chrétiens et pèlerins venus suivre le Christ pas à pas, dans les lieux mêmes qui furent ceux de sa Passion et de sa Résurrection. Les célébrations, qui se succèdent au Mont des Oliviers, au Cénacle, ou au St Sépulcre, rassemblent dans la ferveur des milliers de fidèles qui, certes déjà tendus vers la Joie de la Résurrection, sont également inquiets des bouleversements géopolitiques survenus au Proche-Orient et des conséquences qu’elles peuvent entraîner pour leurs frères de Syrie, ou d’Egypte. Le frère David de la Custodie de Terre Sainte nous en parle. Il est interrogé par Manuella Affejee RealAudioMP3

Interrogé par l'organisation Aide à l'Église en détresse sur le dossier syrien, le responsable de la Custodie de Terre Sainte, le père Pierbattista Pizzaballa, estime que la prise de position de certains leaders de l'Église syrienne, notamment celle du Patriarche grec-melkite d'Antioche, Grégoire III Laham qui plaide pour un maintien du status quo en continuant à soutenir Bachar Al Assad, est « une politique compréhensible, mais sans aucune possibilité de réussite. Car, que cela plaise ou non, en Syrie le régime n'a pas de futur ».
« Même si nous ne l'appelons pas par son nom, il y a une guerre civile en Syrie, explique le père franciscain, et les chrétiens sont pris en étau entre le gouvernement, qui les a toujours soutenus, et l'opposition. ». Les fidèles craignent fortement que le pays ne se transforme en un nouvel Irak et cela est compréhensible, mais la mentalité syrienne est différente de la mentalité irakienne, le fruit d'une plus grande variété ethnique et religieuse ».
En attendant, les chrétiens ont quitté Homs. Et c'est là l'unique certitude pour le ministre provincial des Frères mineurs, étant donné qu'il est « pratiquement impossible de recevoir des nouvelles sûrs et objectives du pays arabe. »

Par ailleurs, plus politique, le responsable de la Custodie de Terre Sainte s’oppose à une intervention externe dans le pays : « une éventuelle action militaire internationale en Syrie aurait des conséquences négatives sur toute la région méridionale ». Il considère d’ailleurs que la situation géographique de la Syrie au cœur du Moyen-Orient rend improbable toute action militaire internationale. « Ce n'est pas comme en Libye. Cette-fois-ci l'intervention aurait des conséquences sur toute la région méridionale », a expliqué le père Pierbattista Pizzaballa. Pour lui, les pays occidentaux doivent intervenir, mais par la seule pression politique et diplomatique, autrement, dit-il, « nous avons vu ce qui est arrivé en Irak et en Afghanistan ».








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