Sept ans après sa mort, Jean-Paul II draine toujours les foules
Le 2 avril 2005, Jean-Paul II disparaissait après une longue agonie, suivie avec une
vive participation émotive et spirituelle, par des millions de personnes dans le monde,
croyants et non-croyants, catholiques et laïcs. La place Saint-Pierre était noire
de monde quand Mgr Leonardo Sandri, Substitut de la Secrétairerie d'État, annonça
officiellement son décès. 60 000 fidèles, dont beaucoup de jeunes, récitèrent un requiem
tous ensemble. Jusqu’à ses obsèques solennelles, présidées par son futur successeur,
le cardinal Joseph Ratzinger, quelque trois millions de personnes affluèrent à Rome
pour vénérer sa dépouille. Pendant plus d’un quart de siècle, il avait marqué d’une
empreinte décisive la vie de l’Église catholique, la conduisant d’un millénaire à
l’autre. Sept ans après sa mort, Jean-Paul II draine toujours les foules. Le
1er mai 2011, sa béatification a été saluée avec une joie immense et quelques
rares critiques. 86 délégations officielles, dont 22 chefs d’État et de gouvernement,
ont participé à l’événement. Interrogé sur notre antenne, le postulateur de la Cause
de canonisation, Mgr Slawomir Oder, a souligné que cette béatification n’était qu’une
étape ; mais pour que le processus avance – a-t-il dit- on attend un signe de Dieu,
c’est-à-dire un nouveau miracle. Mgr Oder a indiqué qu’il recevait de nombreux courriers
du monde entier signalant des grâces attribuées à l’intercession du bienheureux Jean-Paul
II et « certaines sont intéressantes » - a-t-il précisé. Le postulateur attend la
documentation nécessaire pour procéder à une étude plus approfondie permettant un
discernement satisfaisant. « Père affectueux, éducateur attentif, Jean-Paul II
a laissé en héritage son courage et la cohérence de son témoignage » – rappelait Benoît
XVI en 2009. Il avait plus d’une fois souligné l’urgence d’une adhésion plus radicale
à l’Évangile. Un appel plus que jamais actuel en cette période difficile pour l’Église
catholique.