Plus de six millions de Birmans sont appelés aux dimanche 2 avril pour des élections
législatives partielles. 45 sièges sont à pourvoir sur 664 pour les 2 chambres. L’opposante
et prix Nobel de la Paix Aung San Suu Kyi se présentera devant les électeurs de la
circonscription de Kawhmu, dans la périphérie sud de Rangoon. Une première depuis
son apparition sur la scène politique birmane dans le tumulte des révoltes de 1988
et après plus de 16 ans de résidence surveillée. Mais ce vendredi, l’icone birmane
de la lutte pour la démocratie a tenu à préciser que ces élections ne pouvaient prétendre
à être réellement démocratiques, tout en revendiquant la nécessité d'y participer.
Son parti, la Ligue nationale pour la démocratie a dénoncé plusieurs irrégularités
et de nombreux cas d'intimidations et de vandalisme. Peut-on, malgré tout, parler
d’une étape décisive pour l’avenir du pays ? L’analyse de Mireille Boisson coordinatrice
Myanmar au sein d’Amnesty international France