Traduction intégrale du discours adressé par Benoît XVI, le 24 mars à un groupe
d'enfants mexicains, sur la place de la paix, à Guanajuato, dans le centre du Mexique Chers
enfants, Je suis content de pouvoir vous rencontrer et de voir vos visages joyeux
remplir cette belle place. Vous occupez une place très importante dans le cœur du
Pape. En ce moment, je voudrais que le sachent tous les enfants du Mexique, particulièrement
ceux qui supportent le poids de la souffrance, de l’abandon, de la violence ou de
la faim qui, durant ces mois, à cause de la sècheresse, s’est fait ressentir fortement
dans certaines régions. Merci pour cette rencontre de foi, pour la présence festive
et pour le recueillement que vous avez exprimé par des chants. Aujourd’hui, nous sommes
pleins d’allégresse et c’est cela qui est important. Dieu veut que nous soyons toujours
heureux. Il nous connaît et nous aime. Si nous laissons l’amour du Christ changer
notre cœur, alors nous pourrons changer le monde. C’est là le secret de la vraie joie. Ce
lieu où nous nous rencontrons porte un nom qui exprime l’aspiration présente dans
le cœur de tous les peuples : la paix, un don qui vient d’en-haut : « La paix soit
avec vous ! » (Jn 20, 21). Ce sont les paroles du Seigneur ressuscité. Nous les écoutons
durant chaque messe et elles résonnent de nouveau ici aujourd’hui avec l’espérance
que chacun se transforme en semeur et en messager de cette paix pour laquelle le Christ
a donné sa vie. Le disciple de Jésus ne répond pas au mal par le mal. Au contraire,
il est toujours l’instrument du bien, le héraut du pardon, le porteur de la joie,
le serviteur de l’unité. Jésus désire écrire en chacune de vos vies une histoire d’amitié.
Tenez-le donc comme le meilleur de vos amis. Il ne se fatiguera pas de vous dire d’aimer
toujours chacun et de faire le bien. Vous l’écouterez si vous entretenez à tout moment
une relation constante avec Lui qui vous aidera même dans les situations les plus
difficiles. Je suis venu afin que vous ressentiez mon affection. Chacun de vous
est un cadeau de Dieu pour le Mexique et pour le monde. Votre famille, l’Église, l’école
et ceux qui portent une responsabilité dans la société doivent travailler ensemble
afin que vous puissiez recevoir en héritage un monde meilleur sans envie ni divisions.
Pour cela, je désire élever ma voix, pour inviter chacun à protéger les enfants
et à avoir soin d’eux afin que jamais leur sourire ne s’éteigne, qu’ils puissent vivre
en paix et voir l’avenir avec confiance. Vous n’êtes pas seuls, mes chers petits
amis. Comptez sur l’aide du Christ et de son Église pour mener un style de vie chrétien.
Participez à la messe du dimanche, à la catéchèse, à quelque groupe d’apostolat, cherchant
des lieux de prière, de fraternité et de charité. C’est ainsi qu’ont vécu les bienheureux
Cristóbal, Antonio et Juan, les petits martyrs de Tlaxcala, qui, connaissant Jésus,
au temps de la première évangélisation du Mexique, ont découvert qu’il n’existait
pas de trésor plus grand que lui. Ils étaient petits comme vous, et d’eux, nous pouvons
apprendre qu’il n’y a pas d’âge pour aimer et servir. Je désirerais rester plus
longtemps avec vous mais je dois déjà partir. Nous resterons unis par la prière. Je
vous invite également à prier continuellement, aussi à la maison ; ainsi vous expérimenterez
la joie de parler avec Dieu en famille. Priez pour tous, pour moi aussi. Je prierai
pour vous, pour que le Mexique soit un lieu dans lequel tous ses enfants puissent
vivre avec sérénité et dans l’harmonie. Je vous bénis de tout cœur et vous demande
d’apporter l’affection et la bénédiction du Pape à vos parents et à vos frères et
sœurs, ainsi qu’aux autres personnes qui vous sont chères. Que la Vierge Marie vous
accompagne ! Merci beaucoup, mes petits amis.