2012-03-22 09:52:46

Commentaire de l'Évangile du 5e dimanche de Carême


Le Père Jean-Côme About commente l'Évangile du 5e dimanche de Carême, selon saint Jean 12, 20-33
« Parmi les Grecs qui étaient montés à Jérusalem pour adorer Dieu durant la Pâque,
quelques-uns abordèrent Philippe, qui était de Bethsaïde en Galilée.
Ils lui firent cette demande : « Nous voudrions voir Jésus. » RealAudioMP3



Ce cinquième dimanche de Carême nous offre avant la semaine sainte, un résumé du chemin spirituel de Jésus que chacun d’entre nous peut imiter, faire sien pour mieux vivre et comprendre le salut de Dieu offert en notre propre chair.
De l’accueil des païens à l’annonce de la croix en passant par la métaphore du grain de blé qui doit mourir et de la manifestation du Père, tout le chemin nous est tracé.
Reconnaître que notre foi est pauvre mais en recherche, accepter de nous dépouiller pour aller à l’essentiel, passer par les affres du doute et de la peur de la mort, accepter la confiance pour entendre le Père nous faire signe au travers de notre baptême, accueillir la croix comme signe de vie éternelle, tel est ce chemin que nous pouvons prendre pour arriver à Pâques ou que nous pouvons déployer selon notre rythme dans notre vie.
Des païens veulent voir Jésus. Sa mission qui, au-delà d’Israël, englobe toutes les nations, ne s’achève que dans la mort : c’est uniquement de la croix qu’il attirera tous les hommes, « quand j’aurai été élevé de terre, j’attirerai à moi tous les hommes ». C’est pourquoi le grain de blé doit mourir, sinon il ne porte pas de fruit abondant : Jésus le dit pour lui-même mais aussi avec une grande insistance pour tous ceux qui veulent le servir et le suivre : « celui qui aime sa vie la perd, celui qui s’en détache en ce monde la garde pour la vie éternelle » Et devant une telle mort, chargé du péché du monde, Jésus est troublé : l’angoisse du mont des oliviers lui fait demander s’il ne pourrait pas prier le Père de l’épargner. « Maintenant je suis bouleversé. Que puis-je dire ? Dirai-je : « Père délivre-moi de cette heure ? » Il sait pourtant que toute l’incarnation n’avait de sens que s’il souffre « l’heure » et boit la coupe. « Mais non c’est pour cela que je parvenu à cette heure-ci » Dès lors il s’exclame : « Père, glorifie ton nom ».
La voix du Père confirme que tout le plan du salut jusqu’à la croix et à la résurrection, est une unique glorification de l’amour divin miséricordieux qui a remporté la victoire sur le mal et le prince de ce monde. Telle est la victoire du Christ que nous nous apprêtons à célébrer, telle est notre victoire avec le Christ si nous acceptons de passer pars ce chemin de Salut. À nous de méditer chaque parole de cet évangile car elle est si indissolublement entrelacée avec toutes les autres qu’y devient visible toute l’œuvre de salut de Dieu en face de la croix. Accorde-nous, Seigneur, le don d’intelligence de ton Esprit, pour que nous puissions « lire à l’intérieur et de l’intérieur » ton évangile pour que nos vies s’y modèlent.








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