Le Saint-Siège indigné après une fusillade mortelle à Toulouse
Matinée dramatique dans le sud de la France. Ce matin, quatre personnes, dont trois
enfants, ont été tuées peu après huit heures dans une fusillade devant un collège
juif de Toulouse. Un professeur de religion de 30 ans, ses enfants de 3 et 6 ans,
et un autre enfant de 10 ans, ont été tués par un tireur arrivé en deux roues. Le
forcené est parvenu à prendre la fuite. Le père Federico Lombardi, directeur du
bureau de presse du Saint-Siège, sollicité par des journalistes, a condamné fermement
cette attaque: "L'attentat de Toulouse qui est à l’origine de la mort d’un enseignant
et de trois enfants juifs est un acte horrible et ignominieux, qui s’ajoute à d’autres
actes récents de violence absurde qui ont touché la France. Cet acte suscite une profonde
indignation et la plus ferme condamnation et exécration notamment pour l’âge et l’innocence
des jeunes victimes et parce que cela s’est produit dans une institution éducative
juive pacifique. Comme l’a déjà affirmé l’archevêque de Toulouse, nous exprimons aux
familles des victimes et à la communauté juive notre plus vive participation, notre
préoccupation pour ce fait horrible et notre solidarité spirituelle la plus profonde."
Ecoutez la déclaration du père Federico Lombardi, en français
Ce drame suscite
indignation, horreur et émotion profonde dans le pays. le président francais s'est
immédiatement rendu sur place. C'est "une tragédie nationale" a déclaré Nicolas Sarkozy,
décrétant une minute de silence ce mardi dans les écoles et promettant qu' "absolument
tout sera mis en oeuvre pour retrouver" le tueur.
Ecoutez la réaction de Richard
Prasquier, président du CRIF - Conseil représentatif des Institutions Juives de France
L'Eglise de
France a également réagi. L'archevêque de Toulouse, Mgr Le Gall a tenu à exprimer
son émotion dénonçant un nouveau "pas franchi dans l'horreur" après l'assassinat des
parachutistes ces jours derniers à Toulouse et Montauban. Mgr Podvin, porte parole
de la conférence des évêques de France a tenu à assurer la "vive indignation des catholiques
de France" devant cette violence aveugle qui vise des personnes sans défense.
Ecoutez
la réaction de Mgr Podvin, porte parole de la CEF
L'Eglise de
France organise un temps de prière suite à ces tragédies. Des vêpres ont été organisées
ce soir, à 17h45 en la cathédrale Notre Dame de Paris. L'effroi s'est propagé
au delà des frontières de l'Hexagone. L'Etat d'Israël, par la voix du ministère des
Affaires Etrangères, s'est dit "horrifié" et affirme se fier à Paris "pour faire toute
la lumière dans ce drame et traduire les responsables de ces meurtres en justice".
Ce matin, les radios et télévisions israéliennes ont interrompu momentanément leurs
programmes habituels pour donner des détails sur cette attaque. Le président de la
Commission européenne, José Manuel Barroso, a à son tour condamné la fusillade dénonçant
"un crime odieux".