La contribution des femmes au développement de la société doit être reconnue
Des initiatives sont organisées dans le monde entier à l’occasion de la journée de
la femme. Benoît XVI lui-même a choisi de consacrer aux femmes son intention générale
de prière pour le mois de mars : « Pour que la contribution des femmes au développement
de la société soit pleinement reconnue dans le monde entier ».
Les femmes
sont, aujourd’hui encore, confrontées à de nombreux défis. Interrogée sur notre antenne,
Flaminia Giovanelli, sous-secrétaire du Conseil pontifical Justice et Paix invite
à demander au Saint-Esprit de nous indiquer de nouvelles voies pour que la contribution
des femmes à la société soit reconnue. Pour Flaminia Giovanelli il est juste et nécessaire
de continuer à revendiquer le respect des droits des femmes, car les principes désormais
reconnus par les chartes constitutionnelles ne sont pas entièrement appliquées. Jean-Paul
II parlait de génie féminin, car la femme a une vocation particulière, souligne la
sous-secrétaire du Conseil Justice et Paix. Or, cette vocation est ouvertement contestée,
notamment par la « Théorie du Genre », ou remise en discussion dans certains milieux
féministes, y compris parmi les chrétiens. C’est pourquoi les femmes chrétiennes ont
un rôle de premier plan à jouer face à ce défi anthropologique. Elle doivent promouvoir
une conception correcte de la personne humaine et du rapport hommes-femmes. En temps
de crise, les femmes peuvent aussi contribuer à humaniser l’économie en cultivant
le sens de la gratuité et du don. Enfin les femmes savent et peuvent accompagner l’aspiration
à la paix par des actions concrètes.
Flaminia Giovanelli souhaite surtout que
les femmes soient heureuses d’être femmes, de leur capacité à jouer sur plusieurs
fronts simultanément. C’est une chance qu’elles doivent savoir saisir. Paul VI avait
confié aux femmes la tâche de réconcilier les hommes avec la vie : « Retenez la main
de l’homme qui, dans un moment de folie, tenterait de détruire la civilisation humaine
».
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rurales contribuera grandement à mettre fin à la pauvreté et à la faim, à accélérer
la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement et à parvenir au
développement durable : c'est le défi qui ressort de la 56e session de la Commission
de la condition de la femme en cours à New York. Dianne Willman, membre de la mission
du Saint-Siège est intervenue au nom de Mgr Francis Chullikat, observateur permament
du Saint-Siège au palais de verre.
Les femmes de la terre, les femmes rurales
sont en proie à des défis insoutenables : faim, pauvreté, conditions de travail déplorables,
discrimination, exploitation et abus surtout en ce qui concerne les travailleuses
migrantes. Des féfis qui viennent s'ajouter aux difficultés d'accès à l'eau ou encore
aux soins médicaux.
C'est donc à ces femmes, qui constituent une grande partie
de la population mondiale, trop souvent exclues des processus politiques, que Mgr
Chullikat a consacré son intervention. L'objectif proposé est d'améliorer leurs conditions
vie et les rendre en mesure d'assister leurs familles et communautés pour leur permettre
ainsi de contribuer à la société dans son ensemble. Mais comment y parvenir ?
À travers l'instruction, la formation, la fourniture de ressources, de services, l'accès
aux systèmes financiers et technologiques.
Mgr Chullikat a souhaité rappeler
que le Saint-Siège s'engage à protéger les plus faibles et les plus pauvres en vue
du bien commun, qu'il est attentif au rôle central de la famille, noyau du développement
intégral. La Commission sur le Statut des femmes (Csw), offre également l'opportunité
de partager des expériences et de développer de bonnes pratiques. D'où l'appel du
Saint-Siège invitant hommes et femmes de bonne volonté à coopérer pour surmonter les
préjugés et à réaliser des politiques qui respectent la dignité de la personne.
La
prochaine conférence des Nations Unies sur le développement durable, qui aura lieu
à Rio de Janeiro en juin prochain offrira, selon Mgr Chullikat, une autre occasion
d'attirer l'attention sur les personnes rurales, y compris les femmes et les jeunes
filles et de renforcer leur participation au processus d'action politique pour la
construction de sociétés durables. Toutes ces femmes, estime de son côté le secrétaire
général de l'ONU, Ban Ki-moon, doivent etre considérées comme « de puissants agents
en mesure de trouver des solutions durables et faire face ainsi aux impacts du changement
climatique ».