C'est un nouveau tour de vis du pouvoir iranien. Après les réformateurs, cette fois
ce sont les avocats qui sont visés. L’avocat et défenseur des droits de l’homme Abdolfattah
Soltani a été condamné à 18 ans de prison et 20 ans d’interdiction d’exercer par le
tribunal révolutionnaire de Téhéran. Le motif est toujours le même : complot à la
sûreté de l’État. Abdolfdattah Soltani est l'un des cofondateurs du Cercle des défenseurs
des droits de l'Homme, avec le prix Nobel de la Paix Shirin Ebadi. Il a notamment
assuré la défense de responsables de la communauté religieuse des Bahaïs, poursuivis
par les autorités qui ne la reconnaissent pas. Pour Dike Drewery, chargé de l’Iran
à Amnesty International, l'accusation lancée par le pouvoir est fallacieuse Propos recueillis
par Olivier Tosseri