L'Église congolaise se mobilise après le drame de Brazzaville
La ville de Brazzaville, capitale du Congo, a été réveillée dimanche matin par de
puissantes explosions. Durant toute la matinée, de nombreuses explosions se sont succédées
à cause de l'incendie de l'arsenal national de l'Armée, situé dans le quartier populeux
de Mpila, à la périphérie est de Brazzaville précise la Nonciature apostolique de
Brazzaville dans un témoignage livré à l'agence Fides. L'explosion de missiles,
de bombes et de munitions a rasé les édifices du quartier, causant plus de 200 morts
militaires et civils et plus de 2.000 blessés. Les Soeurs de Saint Joseph de Cluny,
qui oeuvrent au sein de l'hôpital universitaire de la capitale, confirment l'hécatombe
et estiment que le nombre des blessés et des victimes est destiné à s'accroître. Selon
les premières informations, un court-circuit serait à l'origine de l'accident. A
l’instar d’un grand nombre de bâtiments du quartier, "l’église de Saint Louis des
Français a été complètement rasée par le souffle de l’explosion", a confirmé l’archevêque
de la ville, Mgr Anatole Milandou. D’autres édifices de culte ont subi des dommages
moins importants comme la basilique Sainte Anne. La Nonciature apostolique à Brazzaville,
elle aussi endommagée par les explosions mais dont le personnel n'a subi aucun dommage,
est au travail afin d'élaborer une estimation des fidèles et religieux blessés ou
défunts. L'onde de choc des puissantes déflagrations a causé des dommages dans
toute la ville et a même atteint Kinshasa, capitale de la République démocratique
du Congo, distante de près de 10 km du lieu du sinistre. L'Église catholique s'est
très vite mobilisée pour assister les blessés et mettre à disposition ses structures
de manière à garantir un abri, de la nourriture et de l'assistance à ceux qui ont
été touchés par le malheur. Plus de 2.500 personnes ont été accueillies dans les structures
mises à disposition par l'Église telle que la Place Mariale, adjacente à la Cathédrale,
les Paroisses de Notre-Dame du Rosaire et de Saint Pierre Claver dans le quartier
populeux de Bacongo et les communautés de Saint Charles Lwanga et des Saints Martyrs
ougandais. La Caritas diocésaine et les nombreux dispensaires des Ordres religieux,
dispersés dans les différents quartiers de la Capitale ont également été mis à contribution
pour venir en aide aux victimes. (Avec Fides)