Objection de conscience aux États-Unis : les évêques toujours mobilisés
C’est un des points de discorde entre l’Église catholique américaine et l’administration
Obama : la liberté religieuse. Les évêques américains critiquent la décision du Department
of Health and Human Services du 20 janvier dernier, et confirmée le 10 février suivant,
de contraindre tous les employeurs, y compris les institutions religieuses, de payer
pour les contraceptifs, les stérilisations et les avortements.
Le cardinal
Thimothy Dolan, archevêque de New-York, et président de la conférence des évêques
catholiques des États-Unis (USCCB), a informé dans une lettre tous ses collègues de
l’évolution du dossier. Il y souligne ainsi que « cette réglementation « frappe au
cœur de notre droit fondamental à la liberté religieuse ».
« La liberté religieuse
est un droit fondamental commun à tous. Le droit ne dépend d’aucune décision du gouvernement
de l’accorder. Il est donné par Dieu et les sociétés justes reconnaissent et respectent
son libre exercice. Il interdit au gouvernement de contraindre les gens ou des groupes
de violer leurs plus profondes convictions religieuses et d’interférer dans les affaires
internes des organisations religieuses. »
Le président de l’USCCB exprime
une nouvelle fois la ferme opposition de l’Église catholique américaine sur cette
question qui intervient en pleine primaire du parti républicain. Mais pour éviter
d’être récupéré par un bord ou l’autre, l’archevêque de New-York précise que « ce
n’est pas une question d’être républicain ou démocrate, conservateur ou libéral. C’est
une question de gens de foi ». Selon lui, cette décision de l’administration fédérale,
« viole les limites constitutionnelles de notre gouvernement et le droit de base sur
lequel notre pays a été fondé ».
Le cardinal Dolan conseille donc au président
Obama « d’abroger les mesures, ou tout au moins, de prendre toutes les mesures afin
de protéger la liberté religieuse ou de conscience ». Il demande également à tous
ses pairs de continuer leur mobilisation et de contacter les élus pour qu’ils soutiennent
le Respect for Rights of Conscience Act, la loi sur le respect des droits de conscience.