2012-02-15 16:24:51

Les Grecs : " un peuple sans espérance " selon le porte parole des évêques grecs


La situation reste très difficile en Grèce, où la capitale a été dimanche dernier le théâtre d’une importante vague de violences. Plusieurs milliers de personnes manifestaient pour protester contre l’approbation par le Parlement de nouvelles mesures d’austérité réclamées par l’UE, le FMI, et la BCE. L’avenir du pays apparaît incertain, tout comme sa permanence dans la zone euro.
La population grecque souffre énormément de ce manque de sécurité qui imprègne la vie de tous les jours, surtout parmi les couches les plus faibles : baisse des salaires, taxes, licenciements : “ la population perd l’espérance ”, affirme le porte-parole de la conférence épiscopale grecque, Nikolas Gasparakis, dans une interview à l’agence italienne SIR. " Et la violence provoquée par quelques centaines "d’anarchistes" ne peut en aucun cas renverser la situation, qui reste très difficile. "Je ne crois pas à un changement ” a t-il ajouté soulignant que l’Allemagne et l’UE étaient très sévères mais que la Grèce payait également une crise internationale touchant d’autres pays de l’Union. "C’est la faillite du capitalisme et le triomphe funeste d’une économie sans âme et sans éthique". Dans son encyclique Caritas in Veritate, le Pape l’avait bien exprimé.
Jamais comme aujourd’hui, a souligné, le porte-parole de la conférence épiscopale grecque, les Églises chrétiennes, orthodoxe et catholique, ont été si proches du peuple, spirituellement et matériellement. La solidarité se manifeste continuellement et envers tous mais les aides ne suffisent pas. "C’est le moment d’unir les voix pour donner une parole d’espérance à un peuple fatigué et préoccupé”
Un appel analogue avait été lancé ces derniers jours par le Président de la conference episcopale grecque, Mgr Fragkiskos Papamanolis qui avait parlé de
“ situation tragique “ et demandé l’aide du Saint-Siège et des épiscopats européens. L’archevêque orthodoxe d’Athènes et de toute la Grèce, le Patriarche Jerònimo avait, quant à lui, adressé une lettre au premier ministre grec, Lucas Papademos, exprimant toute sa préoccupation pour la grave situation de pauvreté et de chômage que traverse le pays, une situation aux dimensions “cauchemardesques”.
Sic- R.P.








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