La France est face à un choix crucial sur sa politique énergétique : poursuivre ou
non son programme nucléaire. Après la catastrophe de Fukushima, qui a profondément
marqué les consciences, le gouvernement français avait commandé un rapport à la cour
des comptes sur le coût de l’atome. Selon les résultats de cette recherche, la facture
du nucléraire devrait augmenter de 10% dans les années à venir en raison des investissements
nécessaires dans une filière vieillissante : d'ici la fin de l'année 2022, 22 réacteurs
sur 58 atteindront leur quarantième année de fonctionnement. Dans son rapport d’évaluation,
l’autorité de sûreté nucléaire (ASN) a cependant jugé le niveau de sécurité des centrales
françaises bon tout en évoquant des mises à jour nécessaires. Jean-Pierre Chaussade,
diacre, ancien ingénieur à EDF, en mission auprès du groupe de travail des évêques
français sur Écologie et Environnement, revient sur cet examen de l’ASN.