2012-02-13 17:10:38

Contraception : les évêques américains refusent le compromis de Barak Obama


La Conférence épiscopale américaine a fait part de son opposition au compromis présenté la semaine dernière par le président américain. Confronté à une forte opposition de l’Église catholique américaine, Barack Obama avait proposé que les institutions catholiques soient exonérées des remboursements des dépenses de contraception. Cette responsabilité incomberait aux sociétés d’assurance-santé. Les évêques qui, dans un premier temps avaient accueilli cette proposition avec prudence évoquant « un premier pas » ont finalement décidé de la rejeter. Pour les évêques, le simple fait d’obliger les compagnies d’assurance à rembourser ces soins constitue en soi une grave violation de la Constitution. Vendredi 10 février, Barack Obama avait annoncé une modification du dispositif de remboursement des dépenses maladie pour les entreprises gérées par les institutions religieuses. Elles ne seraient pas obligées d’inclure dans la couverture maladie, le remboursement de dépenses qu’elles désapprouvent sur le plan éthique, à savoir la contraception, la stérilisation et les pilules abortives. Cette responsabilité incomberait aux sociétés d’assurance-santé, chargées de fournir gratuitement l’accès à la contraception à leurs assurées dans ce cas, pour préserver l’égalité d’accès aux soins.


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Est-ce la fin des hostilités ou une simple trêve ? En pleine campagne électorale, Barak Obama a fait un geste en direction des catholiques américains, en opérant un revirement partiel en matière de couverture sociale de la contraception dans les établissements confessionnels. Le ton était monté ces dernières semaines entre l’épiscopat catholique et la Maison blanche à propos de la protection de la vie et du droit à l’objection de conscience.
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Barak Obama aurait-il cédé aux vives critiques du monde catholique dans la perspective des élections de novembre prochain ? Le président des États-Unis a fait machine arrière en matière de contraception. Ainsi, contrairement au projet initial, les institutions religieuses ne seront pas tenues de couvrir le financement de la contraception pour leurs employées. Ce compromis a été accueilli avec prudence par les évêques catholiques. Mgr Timothy Dolan, archevêque de New York et président de la Conférence épiscopale a ainsi affirmé qu’il ne s’agissait que d’un premier pas dans la bonne direction. En revanche, les mouvements pro-vie crient victoire.
Le mois dernier, l’administration américaine avait suscité l’ire des catholiques américains qui forment un des électorats les plus importants aux États-Unis, en affirmant que la contraception, la pilule abortive et la stérilisation devaient être incluses dans les plans d’assurance santé des employeurs américains, y compris les hôpitaux, les écoles et les services sociaux de l’Église catholique. Recevant des évêques américains, Benoît XVI avait dénoncé le sécularisme radical, affirmant que la séparation légitime de l’Église et de l’État ne pouvait signifier que l’Église reste silencieuse sur certaines questions. Malmenée par les médias, l’Église catholique est, en revanche, un des principaux acteurs aux États-Unis dans le domaine de la santé et de l’éducation avec 230 universités et collèges et 625 hôpitaux.
D'où ce revirement du président Obama. Visiblement dans l’embarras, il a lui-même expliqué, le 10 février, que ce compromis visait à « garantir la liberté religieuse tout en protégeant la santé des femmes ». Il a reconnu que les organisations religieuses avaient des inquiétudes sincères.
(RV-RF)







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