Contraception : Barak Obama choisit de tenir compte de la liberté religieuse
Est-ce la fin des hostilités ou une simple trêve ? En pleine campagne électorale,
Barak Obama a fait un geste en direction des catholiques américains, en opérant un
revirement partiel en matière de couverture sociale de la contraception dans les établissements
confessionnels. Le ton était monté ces dernières semaines entre l’épiscopat catholique
et la Maison blanche à propos de la protection de la vie et du droit à l’objection
de conscience. Écouter
Lire Barak
Obama aurait-il cédé aux vives critiques du monde catholique dans la perspective des
élections de novembre prochain ? Le président des États-Unis a fait machine arrière
en matière de contraception. Ainsi, contrairement au projet initial, les institutions
religieuses ne seront pas tenues de couvrir le financement de la contraception pour
leurs employées. Ce compromis a été accueilli avec prudence par les évêques catholiques.
Mgr Timothy Dolan, archevêque de New York et président de la Conférence épiscopale
a ainsi affirmé qu’il ne s’agissait que d’un premier pas dans la bonne direction.
En revanche, les mouvements pro-vie crient victoire. Le mois dernier, l’administration
américaine avait suscité l’ire des catholiques américains qui forment un des électorats
les plus importants aux États-Unis, en affirmant que la contraception, la pilule abortive
et la stérilisation devaient être incluses dans les plans d’assurance santé des employeurs
américains, y compris les hôpitaux, les écoles et les services sociaux de l’Église
catholique. Recevant des évêques américains, Benoît XVI avait dénoncé le sécularisme
radical, affirmant que la séparation légitime de l’Église et de l’État ne pouvait
signifier que l’Église reste silencieuse sur certaines questions. Malmenée par les
médias, l’Église catholique est, en revanche, un des principaux acteurs aux États-Unis
dans le domaine de la santé et de l’éducation avec 230 universités et collèges et
625 hôpitaux. D'où ce revirement du président Obama. Visiblement dans l’embarras,
il a lui-même expliqué, le 10 février, que ce compromis visait à « garantir la liberté
religieuse tout en protégeant la santé des femmes ». Il a reconnu que les organisations
religieuses avaient des inquiétudes sincères. (RV-RF)