2012-02-09 12:45:52

Le Saint-Siège rejette des accusations d'entrave à la justice de l'IOR et l'AIF


Pour la seconde fois en moins de 24 heures, le porte-parole du Saint-Siège le père Federico Lombardi, est intervenu pour dénoncer les accusations lancées contre l’IOR et la transparence des opérations financières effectuées par le Vatican. L’Institut des Œuvres de Religion est une fondation de droit tant civil que canonique régie par un statut qui lui est propre. Elle ne dispose pas de réserves et ne concède pas de prêts comme une banque. Elle est encore moins une banque off-shore. Cette accusation ne sert qu’à jeter une ombre d’illégalité. La précision émane du Bureau de Presse du Saint-Siège à travers une note en réponse à l’émission Les Intouchables diffusée hier soir sur la 7, chaîne de télévision privée italienne. Ce programme, dénonce le communiqué, délivrait de fausses informations couplées d’affirmations sans fondement sur l’IOR. Le Bureau de presse tient également à rappeler qu’il est absolument faux que les normes vaticanes ne permettraient ni enquête, ni action en justice sur la période antérieure à l’adoption des normes anti-blanchiment. Bien au contraire, l’IOR a toujours pleinement collaboré avec les autorités de contrôle financier tant vaticanes, italiennes qu’internationales ainsi qu’avec les juges italiens. Un démenti formel donc aux affirmations qui ont été faites au cours de l’émission. Quelques heures plus tôt, le Bureau de presse du Saint-Siège critiquait le manque de sérieux des affirmations publiées dans le journal l’Unità. Le quotidien italien critiquait une nouvelle fois le manque de transparence supposé de l’IOR et de l’AIF Autorité d’information financière vaticane. L’article en cause, précise la note du Bureau de presse, s’appuie sur des informations recyclées et sans fondement. Il est en outre diffamatoire envers le président de l’IOR et son directeur général, Paolo Cipriani. Sa coopération a été définie comme rapide et complète dans les documents des fonctionnaires italiens. L’effet, malheureusement diffamatoire, de l’article naît de l’emploi du terme « inculpé », pour désigner le président de l’I.O.R, le Prof. Ettore Gotti Tedeschi, et le Directeur Général, Paolo Cipriani. Ni l’un, ni l’autre n’ont jamais été inculpés, mais plutôt interrogés dans le cadre d’une enquête.

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Voici le texte intégral de la première déclaration du Père Federico Lombardi



Déclaration du Bureau de presse du Saint-Siège au sujet d'affirmations infondées sur l' IOR et l'AIF

L’article d’Angela Camuso publié sur l’Unité du 8 février 2012, à la page 23 et intitulé « Recyclage, quatre prêtres mis en examen. Les silences du Vatican sur les contrôles », représente un important manque de sérieux de l’enquête de son auteur.

En premier lieu, deux remarques préalables doivent être faites.
1. Le titre parle des silences du Vatican. Comme il sera précisé plus loin, ceci est tout à fait infondé : le Saint-Siège et les autorités du Vatican ont rigoureusement coopéré avec la magistrature et les autres autorités italiennes.
2. Les accusations avancées dans l’article reprennent des critiques désormais dépassées. Une recherche même rapide sur internet prouve que l’article d’aujourd’hui ne constitue en aucun cas un « scoop ». Il s’agit, en effet, d’accusations « recyclées » que la journaliste a déjà publiées à plusieurs reprises par le passé. Les évoquer de nouveau ne les rend pas pour autant véridiques. On peut se demander si l’article ne constitue pas une forme de publicité pour une émission de télévision du soir.

En ce qui concerne le contenu de l’article il est précisé ce qui suit.

L’article présuppose que quatre prêtres – Emilio Messina, Salvatore Palumbo, Orazio Bonaccorsi et Evaldo Biasini – ont utilisé l’Institut pour les Oeuvres de Religion (I.O.R.) pour recycler de l’argent. L’accusation principale est que l’I.O.R aurait été impliqué dans une activité illégale et n’aurait pas secondé les autorités italiennes qui poursuivaient ces personnes.

Ceci est faux.

En premier lieu, l’article ne rapporte pas qu’à partir des années 2006-2007 l’I.O.R s’est engagé avec détermination dans l’analyse des comptes de ses clients pour s’assurer de l’existence éventuelle de transactions suspectes et en référer. Cet engagement de l’I.O.R (que la presse semble étrangement ignorer), visant à mettre à jour les transactions suspectes, anticipe de quelques années l’adoption de la Loi N. CXXVII contre le recyclage, en date du 30 décembre 2010, et prise par l’État de la Cité du Vatican.

En outre, comme les Autorités italiennes le savent, et comme le met en évidence les documents accessibles au personnel officiel aussi bien du Saint-Siège que de la République italienne, l’IOR s’est engagé a coopéré régulièrement avec les autorités italiennes à tous les niveaux. Cela s’est produit, sur demande, dans le cadre judiciaire entre les autorités spécifiquement compétentes et administratives relevant de l’I.O.R et ses homologues italiennes. Il faut également souligner que l’I.O.R a fourni des informations, même en dehors des canaux formels, au cours de la période précédant la constitution de l’Autorité Vaticane d’Information Financière (A.I.F.). La coopération du directeur général de l’I.O.R, Paolo Cipriani, a été définie comme rapide et complète dans les documents des fonctionnaires italiens. En effet, dans une des affaires, l’action rapide de Paolo Cipriani a permis la mise en examen d’une des personnes citées.


Après avoir consulté l’A.I.F., on peut préciser ce qui suit :

    Il n’est pas vrai que l’I.O.R. n’a pas fourni d’information à l’A.I.F. sur les matières en question.
    Il n’est pas vrai que l’A.I.F. n’a pas transmis ces informations à l’U.I.F. (Union d’Information Financière Italienne).
    Pour ce qui concerne une des personnes citées dans l’article, Mgr Messina, les autorités italiennes n’ont jamais adressé de demande à l’A.I.F. Il aurait par conséquent été impossible que l’A.I.F réponde à son homologue italienne.


Tous ces points relatifs aux communications entre l’A.I.F. et son homologue italienne, apparaissent dans les documents de l’A.I.F avec des numéros de protocole précis.


L’article, en outre, ne fait pas mention que l’une des personnes mentionnées – le Révérend Bonaccorsi – le 6 juin 2011 a été déclarée innocente, sentence confirmée en appel.


L’effet, malheureusement diffamatoire, de l’article nait de l’emploi du terme « inculpé », pour désigner le président de l’I.O.R, le Prof. Ettore Gotti Tedeschi, et le Directeur Général, Paolo Cipriani. Ni l’un, ni l’autre n’ont jamais été inculpés, mais plutôt interrogé dans le cadre d’une enquête.









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