Pise accueillera du 10 mars au 1er juillet 2012 l’exposition de l’Observatoire astronomique
du Vatican : “Histoire de l’autre monde : l’univers dans et en dehors de nous”. La
manifestation a été présentée à la presse ce 2 février par le père José Gabriel Funes,
sj directeur de l’Observatoire du Vatican, par Cosimo Bracci Torsi, président de la
Fondation “Palazzo Blu” de Pise, et par le professeur Antonio Masiero, vice-président
de l’Institut national de physique nucléaire.
« Histoire de l’autre monde raconte
certaines étapes de l’histoire du voyage de l’homme à la découverte du cosmos. Mais,
on ne pourrait raconter l’histoire de l’univers, a souligné le Père Funes, sans raconter
nos “petites histoires humaines. » Le directeur de l’Observatoire du Vatican a
souhaité que « cette exposition puisse inciter les jeunes à devenir physiciens ou
astronomes », et a tenu à rappeler les paroles que Benoît XVI adressait aux étudiants
anglais lors de son voyage en Grande Bretagne en 2010, où il les invitait à ne pas
réduire les matières étudiées à un horizon limité, mais à les insérer dans un horizon
beaucoup plus vaste.
Cette manifestation, qui s’adresse tout particulièrement
aux jeunes, entend faire voyager le visiteur à la découverte de l’univers et des différents
univers qui le composent, du corps humain jusqu’aux masses de galaxies. Galilée, Copernic
et Newton font office de guides de cette exposition qui présente quelques unes des
richesses conservées par l’Observatoire du Vatican, dont des morceaux de la Lune et
de la planète Mars ainsi que d’anciens instruments d’observation. Lors de sa visite
en 2009 à l’Observatoire de Castelgandolfo, le pape Benoît XVI a vu la météorite,
retrouvée en Egypte, et qui viendrait de Mars. Il n’a pu la toucher, a précisé le
père Funes mais a pu la tenir dans sa main protégée par un mouchoir.
Dans
ce carrefour d’histoire cosmique et d’histoire humaine, a-t-il encore affirmé, Pise,
terre natale de Galilée est un lieu privilégié. C’est aussi la ville du cardinal Pietro
Maffi, grand divulgateur d’astronomie et très estimé dans les milieux scientifiques.
« En 1904, le Pape Pie X le nomma président de l’Observatoire du Vatican. Le cardinal
Maffi vécut cette double appartenance au monde de l’Église et à celui de la science
comme une occasion de collaboration et de croissance entre ces deux aspects de l’expérience
humaine, non pas opposés mais visant à la recherche du sens le plus profond de l’existence
humaine. »
C’est l’histoire de l’univers, longue de 14 milliards d’années,
qui est reproposée dans cette exposition, grâce à la collaboration entre scientifiques
laïcs et religieux appartenant à des institutions de très haut niveau, de grande valeur
scientifique, et d’origines très différentes, a souligné de son côté le président
de la Fondation Palazzo Blu de Pise.
Aujourd’hui nous sommes conscients d’ignorer,
en terme de matière et d’énergie, encore 96 % de ce qui constitue l’univers, c’est
la raison pour laquelle, expliquent les organisateurs de l’exposition, la recherche
du lien qui unit la matière à l’espace et au temps se poursuit, grâce également aux
« accélérateurs moderne de particules ». « Le parcours de l’exposition constitue
un véritable voyage, précise le vice-président de l’Institut national de physique
nucléaire. » Un voyage rendu possible grâce, notamment, aux œuvres en provenance
des collections de Castel Gandolfo, grâce aux études sur la formation du système solaire,
sur les étoiles filantes et sur les galaxies proches. Aux journalistes qui lui
demandaient si un voyage sur Mars sera possible dans le futur, le Père Funes a répondu
: « Si vous voulez voir Mars, allez à Pise. »