Le Saint-Siège obtient gain de cause dans le Mississipi
Affaire classée. La justice américaine a donné raison au Saint-Siège dans une affaire
d’escroquerie financière mettant en cause deux fondations religieuses. Il y a
une dizaine d’années, des compagnies d’assurance de cinq Etats américains avaient
décidé de poursuivre le Vatican en justice, exigeant le remboursement de fonds obtenus
frauduleusement par un homme d’affaires américain. Pour cacher les fonds détournés,
ce dernier avait créé deux fondations religieuses, dont une à Naples dans les années
60, dirigée par un ancien prélat de la Curie romaine, Mgr Emilio Colagiovanni. A l'époque
des faits, Mgr Colagiovanni était un prêtre à la retraite qui n'exerçait plus aucune
charge auprès du Saint Siège. Le Vatican s’était immédiatement déclaré totalement
étranger à cette affaire et avait fait valoir que les deux fondations impliquées n’avaient
pas de lien avec l’Etat pontifical. Le 1er février 2012, le tribunal
de district du sud de l’Etat du Mississipi a rejeté sans appel la demande en justice
présentée en 2002 contre le Saint-Siège par les commissaires aux assurances de cinq
Etats. Une sentence définitive. Cette décision – précise-t-on - n’est pas le résultat
d’un règlement négocié. La demande de non-lieu a été présentée par les plaignants
eux-mêmes sans aucune forme de paiement ou de contrepartie de la part du Saint-Siège.
Il est évident désormais que le Saint-Siège n’était nullement impliqué dans ce scandale
financier. L’action en justice intentée en 2002 était dépourvue de fondement