Boko Haram resserre son étau autour de Kano. Cette grande ville du nord du Nigeria,
a majorité musulmane, est depuis plusieurs jours la cible d’une série d’attaques perpétrées
par la secte islamiste. Jeudi une bombe a encore explosé sans faire de victime et
un ingénieur allemand a été enlevé près de cette ville, deux épisodes qui font suite
à la série meurtrières d’attentats, vendredi dernier qui ont fait 185 morts. Le président
nigérian Goodluck Jonathan, de plus en plus critiqué pour son incapacité à mettre
un terme à cette vague de violences, a limogé le 25 janvier le chef de la police.
Les autorités nigérianes ont par ailleurs annoncé, l’arrestation de 200 personnes
dont une majorité de mercenaires Tchadiens. Peut-on craindre une internationalisation
du combat de Boko Haram ? L’analyse de Marc Antoine Pérouse de Montclos, politologue
et spécialiste des conflits armés en Afrique