Impasse sur le nucléaire. Le Saint-Siège est pessimiste
Pour le Saint-Siège la « menace atomique » reste d’actualité. La Conférence des Nations
Unies sur le désarmement nucléaire, actuellement réunie à Genève, devrait mettre
au ban la production de matériel fissile pour la fabrication de bombes atomiques.
Mais le Vatican s’attend à un nouvel échec des négociations et c’est le Pakistan qui
joue les trouble-fêtes. Romilda Ferrauto
L’observateur
permanent du Saint-Siège est pessimiste : les négociations sur le désarmement nucléaire
sont dans l’impasse. Le consensus requis est entravé par l’attitude d’Islamabad. Engagé
dans un bras de fer avec son frère ennemi indien, le Pakistan mise toujours sur la
politique de dissuasion nucléaire. La menace atomique reste donc d’actualité. Le Saint-Siège
ne cache pas son inquiétude. Selon Mgr Silvano Tomasi, les conséquences de ce blocage
sont graves. Cela fait des années que la Conférence sur le désarmement nucléaire ne
donne aucun résultat important pour la communauté internationale et sa crédibilité
est largement entamée. Des Etats s’impatientent, notamment les membres de l’Union
européenne ; ils s’insurgent contre le gaspillage de temps et d’argent et réclament
une prise de position claire. Mais il est difficile de passer outre les ressentiments
historiques. Au fil des années, le nombre des puissances nucléaires a augmenté et
le danger de la prolifération s’est intensifié. Les arsenaux continuent d'exister
dans des proportions immenses, certains sont opérationnels. Pour le Saint-siège le
temps presse. La communauté internationale devrait rechercher de nouvelles approches.