Journée missionnaire : il faut témoigner avec le même élan que les premières communautés
En dépit des époques historiques, le Message du Christ reste toujours d’actualité,
tout comme la nécessité de l’évangélisation ad gentes. 50 ans après le décret conciliaire,
le Pape insiste sur l’urgence de faire connaître l’évangile et de témoigner avec enthousiasme
sa foi. Il l’affirme dans son message pour la Journée missionnaire mondiale, célébré
le 21 octobre prochain. Un message publié ce mercredi 25 janvier, en la fête de la
Conversion de saint Paul. Les précisions de Marie Duhamel
« Un des
obstacles au renouveau de l’évangélisation est la crise de la foi » et celle-ci ne
concerne pas seulement le monde occidental, nous dit le Pape, mais une grande partie
de l’humanité qui pourtant, à l’image de la bonne samaritaine, a faim et soif de Dieu.
Pour Benoît XVI, il convient aujourd’hui de renouveler l’enthousiasme de
communiquer sa foi et d’en témoigner de manière plus décidée. « Le souci d’évangéliser,
souligne-t-il, ne doit jamais rester aux marge de l’activité ecclésiale et de la vie
personnelle du chrétien, elle doit fortement la caractériser et, lui, être dans la
pleine conscience d’être à la fois le destinataire et le messager de l’Évangile. » Proclamer
l’Évangile : une mission incontournable et de tout temps. Comme le soulignait Jean
Paul II dans son encyclique « Redemptoris missio », le mandat missionnaire a une validité
permanente ; comme l’affirmait avant lui Paul VI, dans son exhortation apostolique
« Evangelii nuntiandi », ce n’est pas « une contribution facultative », mais « un
devoir ». Cela dit, en 2012, la Journée missionnaire mondiale a un sens
particulier puisqu’elle se tiendra, rappelle le Pape, la même année que le Synode
pour la Nouvelle évangélisation, que l’Année de la foi, et enfin, que les 50 ans de
Vatican II et notamment du décret conciliaire « Ad Gentes ». 50 ans après, la vision
développée alors reste toujours d’actualité. Benoît XVI assure même qu’elle nous est
proposée avec « une nouvelle urgence parce que le nombre de ceux qui ne connaissaient
pas encore le Christ s’est accru ». Si le Pape insiste sur la dimension
évangélisatrice de la mission, il n’en n’oublie pas moins le travail des Œuvres pontificales
missionnaires qui apportent la justice aux plus pauvres, instruisent ou soignent dans
des villages perdus ou encore réhabilitent ceux qui étaient tenus par tous à la marge
de la société.