La Guinée-Bissau vit un moment d'incertitude, après la mort lundi du président Bakai
Sanha, au pouvoir depuis 2009. Des élections devraient être organisées dans cette
ancienne colonie portugaise enclavée dans le Sénégal. La communauté internationale
réclame qu'elle soient organisées au plus vite, craignant un retour des violences
après qu'en décembre dernier, le régime du président Sanha a échappé de peu à un coup
d’Etat. Dans l’attente de ces élections, plusieurs partis de l'opposition ont déjà
fait savoir qu’ils refusaient de confier la présidence par intérim à Raimundo Pereira.
En tant que président de l’Assemblée, c’est pourtant lui qui doit remplir cette fonction.
La crainte de ces partis est que Raimundo Pereira une fois président par intérim limoge
l’actuel procureur général qui doit juger les personnalités suspectées dans l'assassinat
en 2009 de l’ancien président Vieira. Vincent Foucher est analyste pour l’International
Crisis Group, basé à Dakar. Pour lui il faut relativiser les craintes d’une reprise
des violences dans le pays et rappelle l'héritage laissé par le président Sanha Un dossier réalisé
par Charlie Vandekerkhove