Une audience générale festive et insolite

L’audience générale du Pape, ce mercredi, au Vatican, aura été marquée par la présence – très remarquée – d’un crocodile cubain. Le reptile a été « reçu » avec une délégation du bioparc de Rome qui fête ses cent ans d’existence et qui accueille aujourd’hui quelque 1 200 animaux. Repéré il y a deux mois chez un particulier qui le gardait chez lui illégalement, ce jeune crocodile retrouvera sa terre natale lors du voyage de Benoît XVI à Cuba, fin mars. Un geste symbolique – a déclaré le directeur du zoo – pour accompagner le déplacement de l’évêque de Rome.
Cet exemplaire appartient à une espèce hautement menacée : le Crocodylus Rhombifer, un petit spécimen qui se trouve seulement dans les marais de Zapata à Cuba et dans l'île de la Jeunesse.
Autre note insolite ce mercredi : des clowns, des acrobates et des jongleurs se sont produits dans la salle Paul VI sous le regard amusé du Pape qui les a chaleureusement remerciés.

Dans son discours, Benoît XVI a poursuivi sa catéchèse sur la prière de Jésus, en souhaitant que le mal, que nous rencontrons dans nos vies, ne triomphe jamais. Le Pape a recommandé la participation à l’Eucharistie, indispensable à la vie chrétienne… afin que notre vie ne soit pas perdue, malgré notre faiblesse et nos infidélités, mais qu’elle soit transformée par la force de la mort et de la résurrection de Jésus.

Comme d’habitude, le Pape a résumé son allocution en plusieurs langues dont le français Ecoutez

Texte
Chers frères et sœurs,
Continuons aujourd’hui notre réflexion sur la prière de Jésus et plus particulièrement sur celle lors de la Dernière Cène avec ses disciples. Selon Saint Jean, ce moment solennel est caractérisé par l’imminence de la mort de Jésus et il s’insère dans le contexte de la Pâque juive avec toutefois une nouveauté originale : Jésus se donne Lui-même. C’est Sa Cène. Les gestes de la fraction et de la distribution du pain, et du partage de la coupe de vin dans un contexte de prière qui institue l’Eucharistie, en sont le centre. Par le don - du pain et du vin, Jésus anticipe sa mort et sa résurrection - il réalise le Sacrement de l’amour. Il le laisse aux siens mais aussi le confie à chacun de nous. Avec l’Eucharistie, l’Église répond au commandement de Jésus : « Faites ceci en mémoire de moi », et reprend la prière de louange et de bénédiction qui transforment le pain et le vin en Corps et en Sang du Christ. En y participant, nous nous nourrissons de la Chair et du Sang du Fils de Dieu. Nous nous unissons ainsi à la prière qu’il continue de faire pour que notre vie ne se perde pas malgré nos faiblesses et nos infidélités, mais qu’elle soit transformée par la force de sa mort et de sa résurrection.

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Je salue avec joie les pèlerins francophones, en particulier les prêtres de Marseille avec Mgr Georges Pontier et les fidèles de Nouméa. À la suite de Jésus, puissiez-vous transformer vos croix personnelles en sacrifice d’amour pour Dieu et pour les autres, et par le Sacrement de la Pénitence, vous préparer dignement à participer à l’Eucharistie, sommet de la prière chrétienne. Avec ma bénédiction !