2012-01-11 18:26:03

Les chrétiens d'Orient constituent pour la France un enjeu diplomatique majeur


L’instance de dialogue entre le gouvernement français et l’Église catholique s’est réunie pour la huitième fois le 10 janvier à Paris, sous la présidence du premier ministre François Fillon.
La laïcité, les aumôneries d’hôpitaux, l’accord sur la reconnaissance des diplômes conclus entre la France et le Saint-Siège, et les chrétiens d’Orient étaient au menu de la rencontre.
« La tonalité générale était extrêmement détendue et conviviale », assure-t-on dans l’entourage du ministère de l’intérieur, Claude Guéant. « Nos interlocuteurs catholiques se sont félicités de nos récentes initiatives, que ce soit le code de la laïcité, les correspondants “laïcité” dans les préfectures et les agences régionales de santé, ou encore les conférences départementales de la laïcité et souligné qu’elles contribuaient à une meilleure connaissance mutuelle ».
À sa sortie de Matignon, le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris et président de la Conférence des évêques de France a souligné à l’AFP « que le souci légitime de préserver la laïcité » ne devait pas « se retourner contre ceux qui ont une pratique normale de leur religion dans la société républicaine ».
« C’est un point de vigilance : pour résoudre quelques cas particuliers, on peut mettre des conditions qui peuvent être utilisées de façon tellement pesante que c’est l’ensemble des gens qui sont pénalisés », a-t-il avancé, évoquant plus globalement « un échange tout à fait positif et très libre ».
Les quatre principaux points devant être abordés durant cette réunion étaient, outre la laïcité, l’aumônerie hospitalière, l’accord sur la reconnaissance des diplômes conclu entre la France et le Saint-Siège, et la défense des minorités religieuses.
Concernant les aumôneries hospitalières, « on a surtout insisté sur l’importance de l’information des malades, leur accessibilité, l’identité des lieux de culte afin de pouvoir reconnaître à quelle religion on s’adresse », a fait valoir le cardinal Vingt-Trois.
Sur les chrétiens d’Orient, le ministre chargé de la coopération a présenté une note de synthèse, soulignant que, « pour la France, il s’agit d’un enjeu diplomatique majeur qui s’inscrit dans sa politique intangible de défense des minorités et de respect des droits de l’homme ».
« La France a trois axes d’action, a expliqué à La Croix Henri de Raincourt : la défense des minorités religieuses dans le cadre politique plus large des droits de l’homme, l’identification de la situation plus spécifique des chrétiens d’Orient dans des contextes bien différents selon les pays et un soutien aux transitions démocratiques en cours, tout en continuant à défendre les principes auxquels elle tient. »
« Si, selon la formule d’Alain Juppé, “la ligne rouge” devait être dépassée, la France s’autoriserait à rappeler aux autorités concernées ses valeurs fondamentales », explique le ministre.
(source La Croix)








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