Deux ans après la tragédie, Haïti souffre toujours d'un déficit étatique
Port-au-Prince reste une ville blessée, deux ans après le terrible séisme qui a tué
au moins 200.000 personnes en Haïti. Selon l’OIM, de nombreux déplacés ont quitté
les camps, mais des milliers d’autres s’entassent toujours dans des campements de
fortune dans des conditions inhumaines. Les associations humanitaires continuent de
fournir aux sinistrés des secours que l'Etat, faute de moyens, s'avère toujours incapable
d'apporter, malgré l'arrivée au pouvoir l'an dernier d'un nouveau président, Michel
Martelly. La réduction des financements de la communauté internationale rend l'action
plus difficile. Médecins du monde, qui intervient dans 5 zones du pays, déplore la
faiblesse du système public de santé, la violence infligée aux femmes, sans oublier
l’épidémie choléra. Si quelques améliorations sont signalées, la situation reste très
inquiétante. C’est ce que souligne le président de la Conférence des évêques, Mgr
Louis Kébreau, archevêque de Cap-Haïtien. Ecoutez
Pour le Secours
Catholique, sur place depuis 1964, et fortement mobilisé aux côtés des autorités et
organisations locales, l’espoir renait pour les Haïtiens, malgré une situation qui
reste fragile. Hélène Bonvalot est responsable du l’unité programme Haïti du Secours
Catholique. Elle est interrogée par Manuella Afejee.