RDC: signature d’une convention entre Caritas Congo et l’UE pour la gestion durable
et participative de l’environnement
Kinshasa, le 23 décembre 2011 (caritasdev.cd) : la Caritas Congo et l’Union européenne
ont signé jeudi 22 décembre 2011 en début d’après-midi un contrat de subvention d’un
projet s’inscrivant dans le cadre de la gouvernance forestière, faisant partie de
la gestion durable et participative de l’environnement. L’événement s’est déroulé
au siège de la Délégation de la Commission Européenne en République Démocratique du
Congo (RDC) à Kinshasa. Ce contrat a été signé conjointement par M. Richard ZINK et
Dr Bruno MITEYO, respectivement Chef de Délégation et Secrétaire Exécutif de Caritas
Congo, rapporte caritasdev.cd.
Ce projet est intitulé « Appui à la participation
des Organismes de la Société Civile nationale dans la préparation ou la mise en œuvre
des APV FLEGT ». Son but est d’impliquer les acteurs de la Société Civile du Bas-Fleuve,
dans la Province du Bas-Congo, dans le processus de négociation de l’accord de partenariat
volontaire entre la RDC et l’Union européenne, en vue de garantir les droits des acteurs
locaux sur les ressources forestières.
Ce projet de 3 ans commencera le 1er
février 2012. Il s’achèvera le 28 février 2015. Il sera exécuté en partenariat entre
Caritas Congo, à travers son Service de Promotion du Développement (SPD) et le Bureau
Diocésain de Caritas-Développement Boma/BDD. Il bénéficie du cofinancement de Caritas
Autriche. Ce projet constitue un pas décisif pour l’engagement du réseau national
de Caritas Congo dans la promotion de la gestion durable et communautaire des ressources
naturelles en RDC, a souligné M. Thaddée Barega, Coordonnateur National du Service
de Promotion de Développement de Caritas Congo, ayant accompagné son Secrétaire Exécutif
à la signature de cette convention.
Les bénéficiaires finaux de ce projet sont
les populations et communautés locales forestières, la société civile. Abordé par
caritasdev.cd, M. Thaddée Barega précise les résultats attendus de ce projet : informer
les acteurs locaux de la Société Civile du Bas-Congo sur le processus APV FLEGT; faire
prendre en compte dans le processus APV FLEGT des points de vue des acteurs locaux
de la Société Civile du Bas-Congo ; et faire participer les acteurs locaux de la Société
Civile du Bas-Congo à la mise en œuvre de l’APV-FLEGT("Accord de Partenariat Volontaire
(APV) sur l’application des réglementations forestières, la gouvernance et les échanges
commerciaux de bois et produits dérivés (FLEGT)".
Protéger la forêt, une
préoccupation de la Commission européenne
Pour rappel, la déforestation,
considérée comme responsable de 20 % des émissions de gaz à effet de serre, est au
cœur des préoccupations de la Commission européenne. Du coup, plutôt que d’agir de
façon globale, la Commission européenne s’est attachée à mener des « actions d’urgence
», extrêmement ciblées, afin de sauvegarder ce qu’elle considère comme un patrimoine
de l’humanité. Et pour cela, des moyens importants ont été mis en place. La Commission
européenne est à ce jour, en RDC, le bailleur de fonds le plus important dans ce secteur,
avec une aide d’un montant d’environ 42 millions d’euros entre 2004 et 2009, peut-on
lire dans une note intitulée « Protéger la forêt, entre challenge mondial et réalités
locales », postée sur son site web. Ces financements sont bien sûr en grande partie
destinés à la sauvegarde directe des ressources naturelles. Mais l’idée de la Commission
est aussi d’offrir un appui institutionnel progressif à l’administration congolaise,
pour lui permettre de se réformer et se renforcer.
Le document indique que
d’autres projets, mettant l’accent sur la gouvernance et les acteurs non-étatiques,
sont en phase de lancement. Ils ont notamment pour objectif l’amélioration des capacités
des acteurs nationaux (ministère technique et société, y compris le secteur privé).
Le contrat de convention signé jeudi entre la Délégation de la Commission européenne
en RDC et Caritas Congo s’inscrit dans ce cadre. 323/2011 Guy-Marin Kamandj.