Noël aux abords du Vatican. Malgré la crise, le climat est festif
La crèche de Noël, géante, a été inaugurée en début de soirée sur la place Saint-Pierre,
ce samedi, 24 décembre, devant l’obélisque, une tradition qui se répète tous les ans
depuis 1982. A la fin de la cérémonie, enrichie, cette année, par un concert de chants
de Noël, Benoît XVI a allumé une lampe de la paix qu’il a déposée sur le rebord de
la fenêtre de son bureau. La crèche – très mariale - a été réalisée cette année
par le personnel du Gouvernorat de l’Etat de la Cité du Vatican. Le décor, très traditionnel,
renvoie aux lieux de la naissance historique de Jésus. La scène comprend, au centre,
des éléments de l’architecture et du paysage palestiniens et de la vie quotidienne.
Sur les côtés des éléments liés à la vie de Marie : l’Annonciation à gauche, la Visitation
à droite. Certains santons remontent à 1842 et proviennent d’une crèche réalisée par
saint Vincent Pallotti en l’église romaine de Sant’Andrea della Valle. Les costumes
ont été cousus par des religieuses franciscaines missionnaires de Marie, responsables
depuis 1926 au Vatican du Laboratoire chargé de restaurer les tapisseries et les tissus.
Parmi les principaux intervenants : le cardinal Angelo Comastri, vicaire du Pape pour
la Cité du Vatican et Mgr Giuseppe Bertello, président du Gouvernorat de la Cité du
Vatican. L’ampleur de la crise actuelle est perceptible cette année jusque dans
les environs du Vatican habituellement pris d’assaut par les pèlerins qui viennent
assister tous les ans aux célébrations présidées par le Pape, la messe de la nuit
de Noël, en la basilique Saint-Pierre et le message suivi de la bénédiction Urbi et
Orbi, le 25 décembre, à midi. Sur la place Saint-Pierre, où la crèche et le sapin
venu d’Ukraine, qui brille de mille petites lumières, attirent les pèlerins et touristes
de tous horizons, la réputation cosmopolite de la Ville éternelle n’est pas usurpée,
surtout en cette période de fêtes. La crise économique, et ses corollaires restent
présents, surtout parmi les commerçants, mais pour beaucoup l’enthousiasme d’être
à Rome est bien réel. Reportage Manuella Affejee