Nouveau coup de froid dans les relations entre la Turquie et la France. Ankara mène
une offensive tous azimuts contre une proposition de loi pénalisant la négation du
génocide arménien qui sera examinée jeudi en France. Ces derniers jours, les dirigeants
turcs sont montés un à un au créneau pour fustiger ce texte qui prévoit un an de prison
et 45.000 euros d'amende en cas de négation d'un génocide reconnu par la loi. La Turquie
a menacé la France de représailles diplomatiques et économiques si la loi était adoptée.
Ankara devrait rappeler pour consultations son ambassadeur et pourrait demander à
son homologue français en Turquie de faire de même. En France, cette proposition de
loi ne fait pas l’unanimité. Si la classe politique, de droite ou de gauche la soutient
dans son ensemble, historiens et juristes sont plus divisés sur le mélange des genres
entre histoire, devoir de mémoire, et appareil législatif. Pourtant, Frédéric Encel,
professeur de géopolitique, soutient le projet de loi. Il nous explique pourquoi
Propos recueillis
par Charlie Vandekerkhove