Revue de la presse catholique africaine du mercredi 21 décembre 2011
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par Albert Mianzoukouta*–
Pour la revue de la presse catholique de cette semaine,
les journaux, revues et sites de conférences épiscopales consultés sont ceux CENCO
(Rd Congo), SENKTO (Sénégal), du Gabon, du Rwanda, du Burkina Faso, L’Effort camerounais,
La Croix du Bénin et La Semaine africaine (Congo-Brazzaville). Tout comme la semaine
dernière, c’est par la République démocratique du Congo que s’ouvrira le résumé des
journaux catholiques aujourd’hui encore. La situation politique est tendue. L’opposition
continue d’y contester la réélection du président Joseph Kabila, qui a prêté serment
ce mardi 20 décembre à Kinshasa. Et, dans une attitude qui s’est vue dans d’autres
situations du genre, la classe politique tente d’attirer l’Eglise catholique vers
une vision qui serve des intérêts partisans. Le Cardinal Laurent Monsengwo Pasinya,
archevêque de Kinshasa, a dû mettre les points sur les « I » dans une déclaration
que publie CENCO sur « la vérité des urnes ». A la suite des observateurs internationaux
et nationaux (dont les 30.000 déployés par la conférence épiscopale nationale du Congo),
le cardinal redit que les résultats publiés par la Commission électorale « ne sont
pas conformes à la vérité ni à la justice ». Mais le Cardinal invite la classe politique
à déposer recours auprès des institutions reconnues, et à s’abstenir de toute violence
dans l’intérêt de toute la nation. « Nous demandons aux contestateurs d'interjeter
appel, de recourir aux voies de droit et de ne pas se livrer à la violence, Dix-huit
morts pour les élections, c'est trop ! », déplore le cardinal. D’une élection,
l’autre. Au Gabon, où se tenaient les élections législatives nationales samedi 17
décembre dernier, la Conférence épiscopale a également publié une déclaration qui
invitait électeurs et acteurs politiques à s’acquitter de leur devoir citoyen dans
le calme même si, écrivent les évêques, « Nous savons, par expérience, que toute élection
suscite des passions légitimes dans une démocratie ». Au Rwanda, la Conférence
épiscopale a tenu sa 4è et dernière session ordinaire de l’année. C’était du 12 au
14 décembre à Kigali. Les travaux ont notamment porté sur la reprise des activités
du Tribunal ecclésiastique et la célébration des 75 ans du Grand Séminaire de Nyakibanada
dont nous avons déjà parlé. L’Effort Camerounais invite à réfléchir sur Noël, qui
n’est pas un temps de cadeaux et de dépenses – ou pas seulement - ; car malgré les
mille et une difficultés qui affligent les familles, le Temps de l’Avent est aussi
« un temps d’espérance ». Non loin du Cameroun, en République du Congo, La Semaine
Africaine signale que la retraite annuelle des évêques du Congo, a été prêchée par
le cardinal Christian Tumi, archevêque émérite de Douala. La retraite s’est déroulée
du 28 novembre au 2 décembre derniers à Pointe-Noire. En Afrique de l’Ouest, La
Croix du Bénin, nous apprend qu’une messe a rassemblé de nombreux évêques, prêtres
et fidèles samedi dernier en la paroisse saint Michel de Cotonou en signe de remerciement
à Dieu pour la visite réussie dans le pays (18-20 novembre), du Pape Benoît XVI. Le
journal en profite pour joindre ses remerciements à ceux de l’Eglise pour ce grand
événement. Ce remerciement est également prolongé au Nigéria où, selon l’Agence
catholique de presse nigériane NCNS, Mgr Joseph Ekuwem , évêque d’Uyo a, dans une
interview exclusive à nos confrères, rappelé que l’Exhortation apostolique post-synodale
Africae Munus que Benoît XVI est allée remettre aux évêques d’Afrique durant son voyage
au Bénin, constitue un instrument puissant pour le renforcement de la foi en Afrique. Le
Site de la Conférence épiscopale du Burkina Faso est à la joie des festivités qui
ont entouré samedi dernier l’intronisation de Mgr Joachim Ouédraogo comme nouvel évêque
de Koudougou. Dans sa toute première homélie sur sa nouvelle cathèdre, celui que les
confrères désignent par « Mgr Joachim », a fortement stigmatisé le manque de réconciliation
au sein des familles burkinabé. « La réconciliation, a.-t-i dit, est une vertu bafouée
». Enfin, au Sénégal Senkto signale que c’est toute la nation qui a rendu hommage
cette semaine à Léopold Sedar Senghor, président catholique d’un pays musulman, décédé
il y a 10 ans. « Il n’y aura pas de discours à faire, mais des prières », avait recommandé
l’abbé Jacques Seck, pour l’occasion.
* Journaliste à Radio Vatican (Programme
français Afrique)