Décès de Kim Jong-il : la Corée du Nord perd son « Cher Leader »

Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-il est mort samedi d'une attaque cardiaque à l'âge de 69 ans. L’annonce a été faite ce lundi par la télévision d'Etat de Corée du Nord. Régime communiste autarcique, la Corée du Nord avait lancé en 2010 un processus de transfert du pouvoir au fils cadet de Kim Jong-il, Kim Jong-un, âgé de 27 ou 28 ans. Durant les dix-sept années de pouvoir de Kim Jong-il, la Corée du Nord a sombré dans la crise économique et la famine. Elle a par ailleurs développé un programme d'armement nucléaire et de missiles dirigés contre le Japon et la Corée du Sud. Les tensions entre les deux Corées, toujours techniquement en guerre depuis 1953, se sont subitement exacerbées en 2010 avec la mort de cinquante Sud-Coréens, d'abord lors du torpillage d'un bâtiment de guerre imputé à Pyongyang puis dans le pilonnage d'une île sud-coréenne proche de la frontière. Dès l’annonce du décès de Kim Jong-il, la Corée du Sud a placé son armée en état d'alerte et renforcé la surveillance de sa frontière avec la Corée du Nord. Comment cette disparition est-elle appréhendée en Corée du Sud ? Hélène Destombes a joint à Séoul le père Antony de la communauté de Taizé

En Corée du Sud, l'Eglise catholique espère un « tournant » qui puisse renforcer les chances d'une réunification à terme des deux Corées. C’est ce qu’a affirmé le président de la conférence épiscopale de Corée du Sud à l’agence Fides, l’agence de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples. Mgr Peter Kang espère ainsi que le Seigneur donnera « courage et lumière » à ses frères nord-coréens afin que puisse de nouveau être conduite une politique centrée sur le dialogue, la paix et la réconciliation.