Juifs et catholiques peuvent unir leurs forces dans une Europe en crise
Benoît XVI a reçu, le lundi 12 décembre, Jonathan Sacks, rabbin des communautés juives
unies du Commonwealth. Une audience qualifiée d’historique. Il y a quelques jours,
le grand rabbin avait déclaré que cette visite au Vatican était une réponse à ce que
le Pape lui avait dit au cours de son voyage au Royaume uni, en septembre 2010 : "La
relation avec le peuple juif m’est précieuse et je veux l’approfondir". Le grand rabbin
avait été chargé d’accueillir le Pape lors de sa rencontre avec les non-chrétiens
à Londres ; il dit avoir été très impressionné. Pour Jonathan Sacks, Benoît XVI est
un homme de Dieu qui dit la parole de Dieu. En cette période de grande inquiétude
pour l’avenir de l’Europe, les positions des deux chefs religieux convergent sur de
nombreux points. Dans la soirée, le grand rabbin a tenu une conférence à l’Université
pontificale grégorienne sur le thème: "L’Europe a-t-elle perdu son âme?", présidée
par le cardinal Kurt Koch, président de la Commission pontificale pour les rapports
religieux avec le judaïsme. Selon le grand rabbin Sacks, il est urgent de retrouver
les valeurs de la justice et de la compassion. Sans minimiser les tragédies historiques
et les divisions religieuses du passé, il est possible de proposer une éthique judéo-chrétienne.
Les deux religions ne doivent pas sous-estimer leur influence.