2011-12-01 14:13:39

Sida : accès universel aux soins et sexualité responsable


A l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le Sida, célébrée tous les ans le 1er décembre, le Conseil pontifical pour la Santé publie un message, dans lequel il demande l’accès universel aux soins. Le dicastère de la Curie romaine préconise par ailleurs une sexualité responsable. Il y a encore un million huit cent mille personnes qui meurent du sida chaque année. Pour le Vatican, ces morts qui ne sont plus justifiables. Ces personnes auraient pu mener une existence normale si seulement elles avaient eu accès aux traitements pharmacologiques adéquats comme les antirétroviraux. Le texte évoque la souffrance de leurs proches, l’appauvrissement de leurs cellules familiales, l’intensification de leur marginalisation et du désarroi des enfants devenus orphelins, la transmission du virus de la mère à l’enfant, elle aussi injustifiable. Le Vatican demande l’extension des traitements à tous les peuples et à toutes les couches de la population, Mais il renouvelle aussi son appel en faveur de l’éducation, en particulier, des nouvelles générations à une sexualité fondée sur «une anthropologie ancrée dans le droit naturel et éclairée de la parole de Dieu». L’Église et son magistère demandent un style de vie qui privilégie l’abstinence, la fidélité conjugale et le refus de la promiscuité sexuelle. En lançant ce nouvel appel à l’engagement et à la solidarité en faveur de toutes les victimes du sida, directes ou indirectes, le dicastère remercie tous ceux qui se dépensent, souvent depuis de nombreuses années, pour leur venir en aide. Ils réalisent «un travail merveilleux et important», qui méritent incontestablement le soutien opérationnel et sans liens idéologiques des organismes et des bienfaiteurs internationaux.

En Afrique, principal foyer d'infection avec 23 millions de séropositifs sur les 34 millions de la planète, le Réseau jésuite africain contre le Sida est particulièrement actif. Depuis 2002, il s'investi dans de nombreux projets pour lutter contre la pandémie et le plus grand défi reste aujourd’hui pour eux celui des ressources. Le père Paterne Mombe dirige le Réseau jésuite, il fait le point sur la situation RealAudioMP3

« La pastorale de la santé au service de la vie à la lumière du magistère du bienheureux Jean-Paul II », c’était le thème de la 26ème Conférence internationale organisé par le Conseil pontifical pour la pastorale de la santé à Rome du 24 au 26 novembre. Parmi les 500 participants venus du monde entier, le Fr. Matinho Maulano, secrétaire adjoint au Symposium des Conférences épiscopales de l’Afrique et de Madagascar (SCEAM), en charge du dossier sur le Sida au département justice, paix et développement. Il nous parle des défis majeurs en matière de lutte contre le Sida en Afrique RealAudioMP3
Des propos recueillis par Marie-Leila Coussa

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Traduction française du texte intégral

Message du Conseil Pontifical pour les Services de Santé à l’occasion de la Journée mondiale sur le SIDA 2011


La Journée mondiale sur le sida 2011 doit constituer une nouvelle occasion de promouvoir l’accès universel aux traitements par les personnes contaminées, l’empêchement de la transmission de la mère à l’enfant, ainsi que l’éducation à des styles de vie qui comprennent aussi une approche vraiment correcte et responsable de la sexualité. En outre, il s’agit d’un moment privilégié pour relancer la lutte contre le préjugé social et pour réaffirmer la nécessité d’une proximité morale, spirituelle et, dans la mesure du possible, matérielle celui qui a contracté l’infection et à sa famille.

Depuis longtemps déjà, ce Dicastère s’est chargé de cette proximité; et plus récemment encore à l’occasion dd Congrès de mai dernier qui a approfondi le thème: la centralité du soin de la personne dans la prévention et le traitement de la maladie du sida. Au cours de deux journées d’approfondissement, on a mis en lumière notamment ce qui peut et doit être fait dans la lutte contre la pandémie pour aider les pays les plus touchés qui appartiennent dans une large mesure à l’Afrique subsaharienne.

Bien que la communauté internationale ait commencé à s’engager contre l’infection il y a plus de vingt ans, on estime que, malheureusement, il y a encore un million huit cent mille personnes qui meurent du sida chaque année. Il s’agit de personnes qui auraient pu mener une existence normale si seulement elles avaient eu accès aux traitements pharmacologiques adéquats comme les antirétroviraux.

Donc, on enregistre des morts qui ne sont plus justifiables, comme ne le sont non plus la souffrance de leurs proches, l’appauvrissement de leurs cellules familiales, l’intensification de leur marginalisation et du désarroi des enfants devenus orphelins, souvent dès le plus jeune âge. Aussi est-elle injustifiable la transmission du virus de la mère à l’enfant, souvent victime avant même de commencer à voir les contours du monde qui l’entoure.

Si d’une part, on ne peut pas renoncer à l’extension des traitements à tous les peuples et à toutes les couches de la population, d’autre part, la formation, l’éducation de tous et, en particulier, des nouvelles générations à une sexualité fondée sur «une anthropologie ancrée dans le droit naturel et éclairée de la parole de Dieu» demeure fondamentale. L’Église et son magistère demandent un style de vie qui privilégie l’abstinence, la fidélité conjugale et le refus de la promiscuité sexuelle parce que, comme il a été souligné dans l’exhortation apostolique post-synodale Africae Munus, tout cela fait partie du problème du «développement intégral» auquel toutes les personnes et toutes les communautés ont droit.

En lançant ce nouvel appel à l’engagement et à la solidarité en faveur de toutes les victimes du sida, directes ou indirectes, nous désirons remercier, en union d’esprit avec le Saint-Père, tous ceux qui se dépensent, souvent depuis de nombreuses années, pour leur venir en aide. Il s’agit d’institutions, de réalités et de bénévoles «qui travaillent dans le domaine de la santé et spécialement de lutte contre le sida» et réalisent «un travail merveilleux et important», qui méritent incontestablement le soutien opérationnel et sans liens idéologiques des organismes et des bienfaiteurs internationaux.

Enfin, nous désirons exprimer notre proximité aux personnes atteintes du sida et à tous leurs proches, ainsi qu’à tous les personnels de santé qui, même en s’exposant au risque de la contagion, leur accordent tous les soins possibles dans le respect de leur personnalité et de leur dignité.


Zygmunt Zimowski
Président du Conseil Pontifical
pour les Services de Santé








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