2011-11-25 13:54:30

A Rome, la France a les yeux tournés vers l’Orient


Dans la soirée du mercredi 23 novembre, en l’église nationale des Français à Rome, un public ravi a eu le privilège et l’émotion d’entendre un Alléluia insolite, interprété par la soprano argentine Maria Cristina Kiehr, spécialisée dans le répertoire baroque, et par le compositeur, oudiste et chanteur palestinien, Moneim Adwan, qui a appris très jeune la cantillation coranique. L’église Saint-Louis accueillait un concert de l’ensemble Concerto Soave, fondé et dirigé par Jean-Marc Aymes, brillant claveciniste, qui a su admirablement, par le biais de la musique, jeter des ponts entre l’Orient et l’Occident. Les trois artistes ont séduit le public, qui leur a réservé une ovation debout.
Ce concert sublime, éblouissant, se déroulait dans le cadre de la deuxième quinzaine méditerranéenne, organisée sous les auspices des ambassades de France à Rome et auprès du Saint-Siège, qui propose des regards croisés sur le monde arabe et ses défis contemporains. Parmi les temps forts : un colloque, les 1er et 2 décembre, intitulé « Chrétiens en Orient : chantiers de recherche et débats contemporains », organisé par l’Institut français, Centre Saint-Louis et l’Ecole française de Rome. Alors que les pays de l’Orient méditerranéen connaissent des bouleversements politiques majeurs, le sort des chrétiens d’Orient provoque inquiétudes et interrogations. Comment aider ces communautés sans les fragiliser ? Y a-t-il encore une place pour le dialogue islamo-chrétien ? Les chrétiens d’Orient peuvent-ils devenir des citoyens à part entière ?
Jusqu’au 5 décembre, une exposition à l’Institut français propose, par ailleurs, une lecture originale de la Méditerranée orientale avec comme fil rouge le récit des Sept dormants d’Ephèse, cher aux communautés chrétiennes d’Orient et présent également dans la tradition islamique.
Sous la direction de Nicolas Bauquet, l'Institut français , Centre Saint-Louis, contribue, chaque jour un peu plus, au rayonnement de la culture française à Rome, non seulement de son patrimoine culturel proprement dit, mais aussi et surtout, dans un sens plus large, d'une culture qui privilégie l'ouverture, la rencontre, l'attention aux richesses des autres cultures et aux défis des sociétés.







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