Le président du Yémen signe l'accord de sortie de crise
C’était attendu depuis des mois par une partie de la population du Yémen : le départ
du pouvoir d’Ali Abdallah Saleh, à la tête du pays depuis trente-trois ans. Sous la
pression essentiellement de l’Arabie saoudite, il a fait le voyage jusqu’à Ryad pour
signer l’accord de sortie de crise promu par le Conseil de coopération du Golfe qui
doit mettre un terme à l’instabilité et aux violences qui secouent le Yémen depuis
l’hiver dernier. Ali Abdallah Saleh s'est engagé pour "un véritable partenariat" entre
son parti et l'opposition pour gérer les affaires du pays et reconstruire ce qui a
été détruit. Il accepte de lâcher les rênes de l’Etat en échange d’une immunité pour
lui et ses proches. C’est maintenant son vice-président, Rabbo Mansour Hadi qui doit
le remplacer. Mais s’agit-il d’un vrai changement ? Xavier Sartre a posé la question
Franck Mermier, directeur de recherche au CNRS, spécialiste du Yémen