Le Soudan post-partition : négociations en dépit des tensions ?
Les armes se tairont elles au Soudan pour laisser parler les diplomates ? Ces derniers
temps la recrudescence de la tension a été tout autant verbale que militaire. Le 10
novembre dernier les Forces armées soudanaises ont bombardé un camp de réfugiés dans
l’État de l’Unité, au Soudan du Sud. Le Kordofan sud et le Nil Bleu se sont embrasés
ces deux derniers mois avec des affrontements souvent violents et l’on ne compte plus
les incursions armées des forces rebelles ou des soldats de Khartoum d’un côté et
de l’autre de la frontière. « Omar El Béchir veut la guerre » a fini par déclarer
la semaine dernière Salva Kir, le président sud soudanais. C’est pour l’éviter qu’une
médiation de l'Union africaine tente de relancer les discussions post-partition entre
le Nord et le Sud. Pour Christian Delmet, spécialiste du Soudan au CNRS, la négociation
est la seule voie possible pour les deux pays. Il est interrogé par Olivier Tosseri
Pour Christian
Delmet, la question des mouvements rebelles sera délicate