Discours de Benoît XVI aux enfants du Bénin et d'Afrique
Texte intégral du discours prononcé par Benoît XVI pour la rencontre avec les enfants
du Bénin à la paroisse Sainte Rita de Cotonou, le 19 novembre 2011
Chers
enfants, Je remercie Monseigneur René-Marie Ehuzu, Évêque de Porto Novo et responsable
de la Pastorale Sociale de la Conférence Épiscopale du Bénin, pour ses paroles d’accueil.
Je dis merci aussi à Monsieur le curé et à Aïcha pour ce qu’ils m’ont dit en votre
nom à tous. Après ce beau moment d’adoration, c’est avec une grande joie que je vous
salue. Merci d’être venus si nombreux ! Dieu notre Père nous a réunis autour de
son Fils et notre Frère, Jésus Christ, présent dans l’hostie consacrée durant la messe.
C’est un grand mystère devant lequel on adore et on croit. Jésus, qui nous aime tant,
est vraiment présent dans les tabernacles de toutes les églises du monde, dans les
tabernacles des églises de vos quartiers et de vos paroisses. Je vous invite à le
visiter souvent pour lui dire votre amour. Certains parmi vous ont déjà fait leur
première communion, d’autres s’y préparent. Le jour de ma première communion a été
l’un des plus beaux jours de ma vie. Pour vous aussi, n’est-ce pas ? Pourquoi cela
? Ce n’est pas seulement à cause des beaux vêtements ou des cadeaux ou même des repas
de fête ! C’est surtout parce que, ce jour-là, nous recevons Jésus-Eucharistie pour
la première fois. Quand je communie, Jésus vient habiter en moi. Je dois l’accueillir
avec amour et l’écouter attentivement. Au fond de mon cœur, je peux lui dire par exemple
: « Jésus, je sais que tu m’aimes. Donne-moi ton amour pour que je t’aime et que j’aime
les autres avec ton amour. Je te confie mes joies, mes peines et mon avenir ». N’hésitez
pas, chers enfants, à parler de Jésus aux autres. Il est un trésor qu’il faut savoir
partager avec générosité. Dans l’histoire de l’Église, l’amour de Jésus a rempli de
courage et de force tant de chrétiens et même des enfants comme vous ! Ainsi, saint
Kizito, un garçon ougandais, a été mis à mort parce qu’il voulait vivre selon le baptême
qu’il venait de recevoir. Kizito priait. Il avait compris que Dieu est non seulement
important, mais qu’il est tout. Qu’est-ce que la prière ? C’est un cri d’amour
poussé vers Dieu notre Père avec la volonté d’imiter Jésus notre Frère. Jésus
partait à l’écart pour prier. Comme Jésus, je peux moi aussi trouver chaque jour un
endroit calme où je me recueille devant une croix ou une image sacrée pour parler
à Jésus et l’écouter. Je peux aussi utiliser l’Évangile. Je garde ensuite dans mon
cœur un passage qui me touche et va me guider durant la journée. Rester ainsi un peu
de temps avec Jésus, lui permet de me remplir de son amour, de sa lumière et de sa
vie ! Cet amour que je reçois dans la prière, je suis appelé à le donner à mon tour
à mes parents, à mes amis, à tous ceux avec qui je vis, même à ceux qui ne m’aiment
pas, et aussi à ceux que je n’apprécie pas beaucoup. Chers enfants, Jésus vous aime
! Demandez aussi à vos parents de prier avec vous ! Parfois, il faut les pousser un
peu. N’hésitez pas à le faire. Dieu est si important ! Que la Vierge Marie, sa
Mère, vous apprenne à l’aimer toujours plus à travers la prière, le pardon et la charité.
Je vous confie tous à Elle ainsi que vos familles et vos éducateurs. Regardez ! Je
sors un chapelet de ma poche. Le chapelet est comme un instrument qu’on peut utiliser
pour prier. Il est simple de prier le chapelet. Peut-être le savez-vous déjà, sinon
demandez à vos parents de vous apprendre. D’ailleurs, chacun de vous recevra un chapelet
à la fin de notre rencontre. Lorsque vous l’aurez en main, vous pourrez prier pour
le Pape, pour l’Église et pour toutes les intentions importantes. Et maintenant, avant
que je vous bénisse tous avec grande affection, prions ensemble un Je vous salue
Marie pour les enfants du monde entier, spécialement pour ceux qui souffrent de
la maladie, de la faim et de la guerre. Prions maintenant : Je vous salue Marie,
etc.