Mercredi, 16 novembre 2011 Pour la revue de la presse catholique de cette semaine
qui marque aussi la réalisation du deuxième voyage du Pape Benoît XVI en AFrique,
nous avons lu ou consulté les journaux ou sites des conférences épiscopales catholiques
comme La Croix du Bénin, L’Effort camerounais, La Semaine africaine
(Congo), CENCO (Rd Congo), SENKTO (Sénégal), le Gabon et le Rwanda.
Naturellement,
c’est par le Bénin où se rend le Pape que s’ouvre cette revue de presse. Le journal
de l’Eglise, La Croix du Bénin, présente une Une à la hauteur de l’événement,
avec notamment le panneau de la campagne de salubrité de la ville de Cotonou pour
la venue du Pape. Le rappel du journal peut sembler aller de soi pour les lecteurs,
mais la précision n’est pas inutile devant le risque de réveil des faussaires et escrocs
possibles : « Le Pape au Bénin, la participation aux divers événements est gratuite ».
Le
journal rappelle que vendredi prochain 18 novembre, c’est « toute l’Afrique (qui)
accueillera Benoît XVI au Bénin. Le Pape vient délivrer son message sur la réconciliation,
la paix et la justice à tout le continent ».
Le journal précise par ailleurs
qu’à côté de l’effort multiforme de préparation pour la salubrité, l’accueil des pèlerins
venant de toutes les parties du continent et de tous les diocèses du Bénin ; pour
la sécurité et pour les 5000 postes d’hébergement à Cotonou, la préparation s’est
faite aussi au plan spirituel. « Rien n’est laissé au hasard depuis le lancement
le 23 octobre dernier de la préparation spirituelle de la visite du Pape par la conférence
épiscopale, nous explique le Père Cyriaque Guédé, vicaire général du diocèse de Djougou.
La prière pour le Pape est traduite dans toutes les langues liturgiques (Lokpa, Ditamari,
Dendi et Yoom) et distribuée à tous les fidèles lors des rassemblements sur les paroisses
», indique-t-il. Et lors de ces rassemblements, les fidèles sont informés et formés
sur la mission du pape. L’objectif est d’aider « les chrétiens catholiques à répondre
aux questions des membres de leur entourage qui ne sont pas catholiques »,
souligne le journal car le Bénin est aussi un pays de grande coexistence des croyances,
musulmans, adeptes des religions traditionnelles et chrétiens cohabitant facilement
dans les diocèses, dans les ethnies et dans les familles.
Le Bénin, donc,
est à l’heure du grand événement, ce qui n’étonnera personne. A Cotonou, nous apprend
La Croix, la papamobile a même été admirée par les habitants au cours d’un
exercice de simulation du parcours du Pape.
Mais la visite du Pape au Bénin,
du 18 au 20 novembre, au cours de laquelle Benoît XVI va publier l’exhortation apostolique
post-synodale ''AFRICAE MUNUS'', implique tout un continent,
nous l’avons dit. C’est donc toute l’Afrique qui salue ce deuxième voyage de Benoît
XVI en Afrique ainsi que le souligne SENKTO, le dynamique site des catholiques
du Sénégal qui reproduit une interview du frère Gérard Chabanon, ancien missionnaire
Père Blanc en Tanzanie jusqu’à 1996 qui parle de la venue du Pape en termes de continuité
dans le magistère. Morceau choisi du jeu de question-réponse : « D’ici 2050,
trois nations en Afrique compteront parmi les plus grands pays catholiques du monde
: Congo, Ouganda et Nigeria. Est-ce que l’Eglise catholique a considéré ce potentiel
de croissance ? - L’Afrique est très reconnaissante au pape Jean-Paul II
et à ses voyages là-bas car il l’a mise sous le feu des projecteurs. Il est venu.
Il a visité. Il est resté avec les habitants. Il a essayé de leur parler dans leur
propre langue. Il était très apprécié pour cela et je pense que cela a contribué à
donner une belle image de l’Afrique comme faisant partie intégrante de l’Eglise catholique. » Autre
extrait du jeu de question-réponse : « Pensez-vous qu’à cause du déclin des
vocations en Europe et aux USA nous serons missionnés par des prêtres africains ?
- Ils sont déjà en Europe. Un grand nombre de prêtres et religieux
africains nous aident. Je ne pense pas qu’ils soient la solution aux problèmes de
l’Europe ou de l’Amérique, mais je crois que c’est très important d’avoir cette collaboration
et ce partage d’expériences. » En République démocratique du
Congo, CENCO aussi parle du voyage du Pape au cours duquel le Souverain pontife
vient, dit-il, « affermir la foi et l’espérance des chrétiens ». Dans
le reste de la presse catholique, on lira avec intérêt le dossier que présente L’Effort
camerounais. Didactique comme à son habitude, le journal de l’Eglise qui paraît
à Douala aborde une question de très grande actualité pour tout le continent : la
défense de la vie, avec plus précisément un accent sur l’avortement. « L’infanticide
et l’avortement gagnent du terrain dans notre société. Quotidiennement, les médias
annoncent la découverte d’un fœtus ou d’un nouveau né dans une poubelle. Qu’est ce
qui peut expliquer la recrudescence d’un tel phénomène ? », s’interroge l’Effort.
Et le journal de présenter la liste des arguments habituels, prétextes à supprimer
des vies à naître : pauvreté, analphabétisme, ignorance etc… Mais, l’éditorialiste
du bimensuel réaffirme que, quelles que soient les raisons invoquées, tuer un enfant
dans le ventre de sa mère est un acte, moralement et pénalement, criminel. Car « l’avortement
(est) un lâche assassinat ». Au Gabon, le Site de la conférence
épiscopale nous apprend avec intérêt que, fidèle à la tradition de l’Eglise catholique
pour la défense de la vie, le préfet émérite du Conseil pontifical pour la Pastorale
des agents de Santé, le Cardinal Javier Lozano Barragan, « a posé le 10 novembre
dernier la première pierre du futur hôpital catholique Notre Dame du Woleu Ntem d’Oyem
». Toujours dans le thème de la défense de la vie, le Site de la Conférence épiscopale
du Rwanda nous présente cette semaine la Fraternité Notre-Dame de la Résurrection
qui rassemble les veuves catholiques. Du 30 octobre au 06 novembre dernier elles ont
organisé une retraite spirituelle chez les Sœurs de l’Assomption à Kibuye. Elle était
prêchée par leur aumônier national, le Père Vincent Harolimana, recteur du Petit Séminaire
Saint Pie X de Nyundo.
Enfin, marque de cette universalité qui caractérise
le catholicisme, l’Eglise qui est au Congo-Brazzaville a rendu hommage à la mémoire
de Mgr Dieudonné Yongbaré, du Burkina Faso. La Semaine Africaine souligne qu’il
fut le premier évêque noir de l’Afrique de l’Ouest ; qu’il est décédé le 4 novembre
et qu’il a été porté en terre à Ouagadougou après une messe à laquelle a pris part
une foule immense de fidèles. Ancien évêque de Koupéla, Mgr Yongbaré s’est éteint,
ainsi que nous en avons rendu compte la semaine dernière, à l’âge de 94 ans.
Albert
Mianzoukouta, Journaliste à Radio Vatican, Français-Afrique.