L’armée est sur le qui vive au Nigéria : les autorités redoutent de nouvelles attaques
après les explosions en série provoquées vendredi par la secte islamiste Boko Haram
contre plusieurs postes de police et des églises, faisant au moins 150 morts dans
le nord-est du pays, à majorité chrétienne. Washington a sonné l’alerte. Les Etats-Unis
qui craignent des attentas à Abuja, la capitale, ont demandé à leurs ressortissants
de se tenir éloignés des hôtels de la ville. Quelque 13.000 hommes ont été déployés
dans la capitale. Dimanche, la grande fête musulmane de l’Aïd al-Adha a été célébrée
dans un climat de peur et de deuil. Benoît XVI a lancé un appel pour le Nigeria, lors
de la prière de l'Angélus, afin qu'il soit mis fin à toute violence, en soulignant
que la haine et les divisions ne peuvent pas résoudre les problèmes. Boko Haram qui
multiplie les attentats suicide, a démontré sa radicalisation ainsi que sa détermination
contre les autorités. Le 26 août dernier, la secte islamiste avait déjà perpétré un
attentat meurtrier contre le QG des Nations unies à Abuja. Comment expliquer cette
spirale de violence ? Olivier Bonnel a interrogé Marc Antoine Pérouse de Montclos,
spécialiste du Nigéria