Crise et renouveau de la foi : Benoît XVI encourage les évêques de France
Alors que les travaux de l’Assemblée plénière des évêques de France débutent à Lourdes,
un message du Pape, signé par le Secrétaire d’Etat du Saint Siège, leur est parvenu
ce samedi matin. Parmi les axes et pistes de réflexions qui seront abordées à Lourdes,
Benoît XVI en retient deux qui soulignent la volonté de l’Eglise de France de renouveler
la vie spirituelle dans les diocèses du pays. D’abord, la vitalité de la vie consacrée,
sous ses différentes formes. Le Pape espère que le témoignage des personnes consacrées
« puisse être toujours plus signifiant dans une société fortement marquée par la sécularisation
et l'indifférence religieuse, mais aussi par une grande soif de spiritualité ». Le
Pape revient également sur la réflexion des évêques sur les rassemblements dominicaux.
« Elle ne peut que contribuer à inciter les fidèles à redécouvrir la participation
régulière à l'Eucharistie comme une nécessité indispensable au dynamisme de la vie
chrétienne ». Benoît XVI espère que la préparation de l’Année de la Foi qu’il a promulguée
permette à ceux qui croient en Jésus-Christ de revigorer leur adhésion à l'Evangile
et leur témoignage de vie chrétienne !
Ce vendredi, le Cardinal André Vingt-Trois,
Président de la Conférence des Evêques de France, inaugurait les travaux de l’assemblée
avec un discours portant notamment sur la future élection présidentielle dans ce contexte
de crise économique
Dans son intervention,
le Président de la Conférence des Evêques de France a par ailleurs réaffirmé être
en communion avec les chrétiens du monde et en particulier avec « ceux qui souffrent
brimades et persécutions au nom de leur foi ». Le Cardinal 23 cite à cette occasion
les coptes d’Egypte. « Nous suivons attentivement les efforts des chrétiens pour rester
dans le pays de leurs ancêtres (…) et quand le danger mortel devient insupportable,
nous veillons à ce qu’ils soient accueillis du mieux possible et à ce qu’ils puissent
s’intégrer à notre société ». Sur les printemps arabes, « notre sympathie ne doit
pas nous aveugler » affirme le prélat français qui rappelle que la démocratie n’aboutit
pas nécessairement à un état laïc, qu’elle ne se limite pas à la possibilité d’exercer
le droit de vote. Enfin l’archevêque de Paris a tenu à évoquer les JMJ de Madrid,
soulignant l’implication très sérieuse des jeunes. « Dans un climat d’incertitude
sur l’avenir, la mobilisation de 50 000 jeunes constitue une espérance pour notre
église ». Les jeunes ne sont pas dépourvus ni de ressource, ni de capacité d’engagement
(…) pour construire la société de demain.
Au programme de cette rencontre
: les rassemblements dominicaux, environnement et écologie, le psycho-spirituel, la
famille, la vie consacrée dans les diocèses, les enjeux éthiques et de société d’internet,
ainsi que l’enseignement catholique. Les évêques renouvelleront plus des deux
tiers des présidences des commissions et conseils, dont 10 (sur 18) pour lesquels
les deux mandats statutairement possibles sont accomplis. Quatre évêques seront élus
pour participer au Synode 2012 sur la Nouvelle Évangélisation. Charles Le Bourgeois
a interrogé Mgr Bernard Podvin, porte-parole des évêques de France
Au programme
également de l’assemblée des évêques : La nouvelle évangélisation. Mgr Pierre-Marie
Carré, archevêque de Montpellier nous en parle. Il sera rapporteur lors du prochain
synode des évêques sur la nouvelle évangélisation.
L’Assemblée
regroupe 108 évêques de Métropole, sept évêques des DOM-COM et deux administrateurs
de diocèses. Ils siégeront en présence du nonce apostolique, de 14 évêques émérites,
12 évêques étrangers invités, cinq représentants des communautés religieuses, 12 directeurs
de services nationaux, trois observateurs d’autres Églises chrétiennes et six membres
du Secrétariat Général de l’Episcopat.
Texte intégral du discours d'ouverture
du Cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris, et président de la Conférence
des évêques de France :
1. Les Journées Mondiales de la Jeunesse Cette
assemblée s'ouvre dans un climat européen assez sombre. Beaucoup de nos concitoyens
sont saisis par une réelle inquiétude pour leur avenir. Aussi, il me semble bienvenu
que nous puissions ouvrir nos travaux par un retour en forme d'action de grâce sur
ce que nous avons vécu cet été avec les Journées Mondiales de la Jeunesse, qui se
sont justement déroulées en Europe alors que la crise continuait de faire sentir sa
pression.
Nous avons presque tous participé à ces journées avec les jeunes
de nos diocèses. Au-delà du nombre très important de ceux et celles qui ont répondu
à l'invitation du Pape, autour de cinquante mille Français, plusieurs remarques peuvent
être faites. Tout d'abord, nous pouvons souligner l'implication très sérieuse de ces
jeunes, aussi bien dans la phase préparatoire dans les diocèses espagnols que dans
le rassemblement madrilène. Pour eux, il ne s'agissait pas d'une aventure touristique,
mais d'une véritable démarche de foi, et nous avons été témoins de véritables conversions.
La participation aux catéchèses montrait une attente certaine d'une meilleure connaissance
de la foi chrétienne.
De ce point de vue, le succès de Youcat a dépassé ce
que nous pouvions imaginer. L'intérêt manifesté pour une catéchèse simple et formulée
en réponses à des questions peut nous indiquer aussi une évolution dans la pédagogie
de toute catéchèse. Nous devons peut-être mieux prendre en compte une attente simple
de jeunes qui cherchent à connaître ce que notre foi peut dire sur les grandes questions
de leur existence. Cette attente reflète sans doute un certain désarroi ou une certaine
inquiétude de garçons et de filles auxquels l'effacement durable des idéologies et
l'indétermination des repères éducatifs n'apportent aucune réponse. Nous disons volontiers
qu'il y a un manque de repères. Il est donc heureux de trouver les modalités d'une
réponse à ce manque de repères.
Enfin, il me semble que, à travers cette forte
expérience spirituelle des jeunes, notre Église en France peut se féliciter du signe
qui est ainsi donné à nos concitoyens. Dans un climat d'incertitude sur l'avenir,
la mobilisation forte de cinquante mille jeunes constitue une espérance pour notre
Église, et, plus largement, elle dit quelque chose sur la jeunesse de notre pays.
Elle manifeste que cette jeunesse n'est pas sans ressource ni sans capacité d'engagement.
Dans une société vieillissante, nous voyons qu'il y a de nouvelles forces pour construire
la société de demain.
Mais nous devons aussi entendre les questions de ces
jeunes, qui sont bien éloignées des débats des générations précédentes. Nos générations
ont connu un certain besoin de s'émanciper d'institutions qu'elles jugeaient trop
contraignantes. En retour, les générations nouvelles expriment souvent une sorte de
désarroi intérieur. Elles craignent de n'avoir pas reçu par leur éducation les éléments
nécessaires à la structuration de leur personnalité. C'est pourquoi, nous ne devons
pas trop vite qualifier d'« identitaires » leurs recherches de certitudes et de signes
d'appartenance. Il nous faut prendre le temps et les moyens de chercher à répondre
à ces attentes nouvelles, en comprenant mieux la culture qui se fait jour, marquée
entre autres par internet et par les réseaux sociaux.
Les contraintes du calendrier
nous mettent déjà dans la perspective des JMJ de 2013. Sans doute devrons-nous trouver
des moyens originaux pour associer à l'événement des jeunes qui ne pourront pas aller
à Rio. Il n'est pas trop tôt pour y penser et je sais que déjà des équipes diocésaines
et le Service National se sont mis au travail.
Enseignement des principes de
la foi. Peuple chrétien confié à un évêque. Confiance dans les promesses du Christ.
Bienveillance de Dieu pour les hommes. 2. Un vent de crise La crise européenne
que nous traversons n'est pas simplement, comme certains le disent parfois, une crise
de la gouvernance qui se résoudrait par des alternances démocratiques, ni une crise
de la distribution des revenus dont on sortirait en réduisant quelques salaires scandaleux.
C'est véritablement une crise du système. Je l'ai dit ici et ailleurs à plusieurs
reprises, et je n'y reviens pas davantage aujourd'hui. Mais puisque nous entrons en
campagne électorale, il me paraît juste de le souligner pour tenter de cerner, à partir
de là, quelques-uns des risques et des enjeux de cette campagne. La déclaration du
Conseil Permanent Élections : un vote pour quelle société ? a déjà fourni des éléments
de réflexion que je ne fais que compléter.
Le premier risque, qui n'est pas
illusoire si nous comprenons ce qui se passe depuis quelques semaines, serait de croire
que l'enjeu des élections à venir est de choisir simplement un homme ou une femme,
et de se laisser enfermer dans une sorte de comparaison des personnalités. L'opposition
à une politique, la contestation des aptitudes de l'un ou l'autre candidat sont légitimes
et peuvent contribuer au débat démocratique. Mais en revanche, les agressions sur
l'intégrité ou les intentions des personnes débouchent sur la haine et le mépris.
Il n'y a pas de démocratie sans un véritable respect des adversaires et un jugement
honnête de leurs actes ou de leurs propositions.
Le second risque serait de
nourrir l'illusion que, dans la crise actuelle, un programme, si élaboré et si sérieux
soit-il, viendra facilement à bout des difficultés auxquelles nous sommes confrontés.
Imaginer cela, c'est compromettre la confiance que l'on doit avoir dans les élus,
et les encourager à promettre l'impossible. Nous ne sommes pas dans une situation
ou quelques faveurs fiscales ou quelques financements exceptionnels pourraient changer
durablement la donne économique. Il convient que les hommes et les femmes politiques
affrontent leur mission avec lucidité et franchise, pour que nous puissions espérer
sérieusement qu'ils l'accomplissent avec succès. Ce serait mépriser les électeurs
que de leur faire croire que tout va s'arranger moyennant quelques corrections à la
marge. Celles et ceux qui vont briguer nos suffrages doivent avoir déjà le courage
politique de dire clairement les contraintes de l'avenir, et de montrer qu'ils sont
résolus à affronter les insatisfactions.
Le troisième risque serait de laisser
croire que nous pouvons indéfiniment continuer de vivre à crédit. En accumulant les
déficits et le poids de la dette, qui obère les investissements pour l'avenir, on
consommera les chances des jeunes générations et on mettra sur leurs épaules un fardeau
insupportable. Même si nous savons que la consommation est un des leviers de la croissance,
nous ne pouvons pas continuer à laisser dépendre toute l'activité économique d'une
énième relance de cette consommation par l'aggravation de la dette publique. Il ne
suffit pas d'appeler à de nouveaux modes de vie. Il faut que nous ayons tous le courage
de mettre en œuvre ces nouveaux modes de vie et que nous apprenions à donner le signe
d'une consommation plus raisonnable et plus équitable. Grâce à Dieu, de nombreuses
initiatives d'entrepreneurs commencent à aller en ce sens. Et il est important de
rappeler que si la dette publique de la France est très élevée, le taux de l'épargne
privée y est aussi particulièrement haut. Ce n'est pas le moindre paradoxe, mais cela
signifie que notre pays a des ressources économiques et humaines pour investir de
nouveaux chantiers, même si ceux-ci ne sont évidemment pas sans risques.
Enfin,
nous voyons que les tentations de repli et de fermeture de l'Europe ne sont pas imaginaires.
Non seulement nous sommes tentés de rejeter à la mer (hélas ! il ne s'agit pas seulement
d'une image) ceux qui viennent chez nous poussés par la misère, mais nous venons de
vérifier que nous pouvons être tentés de laisser certains pays européens sombrer pour
sauver notre fragile équilibre. Qu'il existe des mesures nécessaires pour aider au
développement des pays pauvres ou pour améliorer la gestion de certains pays d'Europe
est une chose. Que la solution soit de fermer nos portes pour préserver notre petite
zone de relative prospérité en est une autre. Veillons à ne pas nous laisser entraîner
dans la spirale de l'égoïsme, de l'isolationnisme ou de la xénophobie. Comme l'a rappelé
récemment avec force le document du Conseil Pontifical Justice et Paix, les solutions
sont à chercher dans la concertation internationale et la mise en place d'instances
de régulation fiables.
Organisme qui reçoit délégation de l'Assemblée plénière
des évêques. Bienveillance de Dieu pour les hommes. 3. Chrétiens dans ce monde C'est
dans ce contexte difficile que nous sommes appelés à témoigner de l'Évangile dans
notre société démocratique et notre état laïc. Au cours de l'année écoulée, nous avons
vu fleurir des tentatives pour exprimer d'une manière renouvelée le pacte républicain
de la laïcité. Peut-être cet exercice aurait-il été plus fécond si les enjeux avaient
été clairement exprimés. S'agissait-il d'une meilleure mise en œuvre de la laïcité
ou d'une nécessaire adaptation d'un certain nombre de règles publiques à l'émergence
de l'islam en France ? En tout cas, la publication par le ministère de l'Intérieur
de l'ensemble des textes législatifs et réglementaires qui régissent les rapports
de l'État et des cultes devrait aider à cette clarification. En effet, nous savons
tous qu'une grande partie des difficultés rencontrées, qui ne concernent pas seulement
l'islam, viennent de ce que beaucoup ignorent les données légales et la jurisprudence
qui en a découlé.
Historiquement, les interprétations de la loi de 1905, sous
quelque majorité politique que ce soit, ont presque toujours été dans le sens d'une
application libérale de la loi, comme l'avaient d'ailleurs souhaité les législateurs
les plus écoutés à l'époque. Les derniers arrêts du Conseil d'État en 2011 en sont
encore un signe évident. Au contraire, ceux qui contestent cette interprétation ouverte
de la loi peuvent être tentés de s'appuyer sur les excès de certains groupes minoritaires,
qu'ils soient musulmans, juifs ou chrétiens. Nous constatons d'ailleurs que leurs
tentatives de durcir le sens et l'application de la loi de 1905 pour tous reposent
sur une illusion largement partagée et profondément ancrée selon laquelle la seule
manière de réguler l'exercice des religions est de les marginaliser ou, pour dire
les choses crûment, que la société sera en ordre quand les religions seront éteintes.
Répétons-le
encore une fois, une lutte efficace contre les comportements fanatiques ne viendra
pas d'une exclusion des religions de l'espace public. Elle suppose, au contraire,
une meilleure connaissance des religions et un apprentissage pratique de leur coexistence.
La déclaration universelle des Droits de l'Homme et ses prolongements ont plus de
pertinence que ses défenseurs ne le croient parfois. La liberté de conscience n'est
pas seulement une liberté privée, elle suppose une liberté de culte et de manifestation
publique de ses croyances dans le respect de l'ordre public. La responsabilité républicaine
authentique porte donc sur ce respect de l'ordre public et non sur l'organisation
des religions. Quelques-unes de ces questions ont été reprises lors du colloque organisé
par la Conférence des Responsables de Culte en France au Sénat le 17 octobre dernier.
Mais
notre regard ne se limite pas à l'Hexagone et aux Territoires et Départements d'Outre-mer.
Nous sommes en communion étroite avec tous les chrétiens dans le monde et plus spécialement
avec ceux qui souffrent brimades et persécutions au nom de leur foi. Nous pensons
à certains pays musulmans où des chrétiens sont châtiés et lourdement condamnés. Nous
pensons à la liberté de changer de religion qui n'est pas universellement reconnue.
Nous pensons à nos frères des Églises orientales qui doivent supporter de graves injustices
et même des sévices dans certains pays du Moyen-Orient. Nous pensons aux coptes, catholiques
et orthodoxes, et à leur inquiétude devant l'évolution de l'Égypte.
Plus largement,
notre sympathie pour ce que l'on a appelé le « printemps arabe » et l'avènement d'une
certaine démocratie dans plusieurs pays ne doit pas nous aveugler. Nul ne sait ce
qui sortira des urnes dans ces pays. Les observateurs occidentaux seront sans doute
surpris de voir que la démocratie n'aboutit pas nécessairement à un état laïc et qu'elle
peut ouvrir la voie à d'autres solutions. Les résultats des élections en Tunisie sont
éclairants. Les récentes déclarations du Président du Conseil de Transition Libyen
et la référence à la loi coranique dans la future constitution en est un bon exemple.
Il n'est jamais sain de projeter nos critères d'organisation sur d'autres peuples
qui n'ont pas la même histoire que nous et il nous faut savoir que la démocratie ne
se limite pas à la possibilité d'exercer le droit de vote. Elle suppose une culture
démocratique qui ne s'acquiert pas en quelques semaines.
Quoi qu'il en soit,
nous voulons redire à nos frères orientaux que nous ne les oublions pas et que nous
suivons attentivement leurs efforts pour rester dans le pays de leurs ancêtres et
pour demeurer acteurs d'une histoire dont ils ont souvent été une des composantes
les plus actives et les plus éclairées. Quand le danger mortel devient insupportable,
nous veillons à ce qu'ils soient accueillis du mieux possible et à ce qu'ils puissent
s'intégrer à notre société. Nous croyons aussi que nos efforts pour développer en
France des relations civilisées avec les autres religions, et en particulier avec
l'islam, peuvent contribuer à changer quelque chose à leur situation dans les pays
musulmans. Le vingt-cinquième anniversaire récemment célébré de la rencontre d'Assise
a été l'occasion de mettre en lumière la responsabilité partagée des religions dans
le service de la Paix. Il a donné lieu à des rencontres entre les religions dans différents
diocèses de France. Ce fut l'occasion de manifester publiquement que, contrairement
à certaines thèses complaisamment diffusées, les religions ne sont pas nécessairement
des causes de violence et de guerre, mais au contraire des artisans de la paix.
Nous
sommes aussi en profonde communion avec nos frères d'Afrique. Le Bénin vient de fêter
le 150e anniversaire de son évangélisation auquel le cardinal Barbarin et moi-même
avons participé. Le Bénin va recevoir bientôt le Pape Benoît XVI pour la promulgation
de l'Exhortation Apostolique consécutive à la deuxième session du synode des évêques
pour l'Afrique. Mais nous pensons aussi à nos frères de la République démocratique
du Congo en pleine période électorale à haut risque et à ceux des pays de la Corne
de l'Afrique et aux populations confrontées à la famine et à des violences endémiques.
Les
cardinaux sont les premiers collaborateurs du pape Peuple chrétien confié à un évêque.
Conclusions du pape à une réflexion collective. Service confié à un membre de l'Eglise.
Enseignement conforme à la doctrine contenue dans la révélation. 4. Notre assemblée Les
quelques jours que nous allons vivre ensemble vont être l'occasion d'un grand travail
de mise à jour. Plusieurs groupes de travail et commissions ou conseils vont faire
le point de leurs dossiers, notamment le groupe Environnement et Écologie et le groupe
Rassemblements dominicaux. Nous aurons aussi des informations sur différents sujets,
en particulier avec les représentants de la CORREF et sur l'évolution de la rédaction
des statuts de l'Enseignement Catholique.
Notre assemblée sera aussi fort occupée
par des votes nombreux puisque un certain nombre de présidences de commissions ou
de conseils sont à pourvoir. Nous allons fournir les informations nécessaires avant
ces élections. D'ores et déjà, vous avez reçu un tableau complet des élections à réaliser.
Comme vous le savez, cette assemblée d'automne est aussi l'assemblée générale de notre
association au cours de laquelle nous votons le budget. Comme je vous l'ai dit il
y a quelques instants, il me semble bon que nous soyons capables d'appliquer une maîtrise
des dépenses qui corresponde à nos revenus et, peut-être, même si le pire n'est jamais
sûr, à une baisse de ces revenus.
Nous aurons aussi à élire les membres que
nous proposerons pour la session ordinaire du Synode des évêques sur la nouvelle évangélisation
à l'automne 2012. Avant de procéder à cette élection, nous vous rendrons compte de
la synthèse nationale de nos réponses et je pense que Mgr Carré, qui vient d'être
nommé par le Pape Secrétaire spécial du Synode, pourra nous parler un peu du travail
du Conseil pontifical dédié à la Nouvelle Évangélisation dont il est membre. La préoccupation
du Saint Père qui s'est traduite par la création de ce Conseil rejoint évidemment
un certain nombre des questions auxquelles nous confronte chaque jour notre situation
pastorale. Le recueil des initiatives que nous avons élaboré l'an dernier en est un
bon témoignage. Le terrain de la nouvelle évangélisation, c'est chacun de nos diocèses.
Chacun de nous est concerné.
C'est dans ce mouvement de la nouvelle évangélisation
que nous recevons le Motu Proprio Porta fidei et l'annonce de l'année de la foi à
laquelle nous invite le Pape pour l'année 2012-2013. Nous nous réjouissons que l'annonce
précoce de cette initiative nous permette de préparer dans nos diocèses la célébration
du cinquantième anniversaire de l'ouverture du Concile Vatican II et le vingtième
anniversaire de la publication du Catéchisme de l'Église Catholique et qu'elle place
cette commémoration sous le signe de la foi. La volonté explicite du Pape de joindre
ces quatre événements : le synode pour la nouvelle évangélisation, l'anniversaire
de l'ouverture du Concile, celui de la publication du Catéchisme et l'année de la
foi s'inscrit évidemment dans le droit fil des démarches de Paul VI et de Jean-Paul
II qui, l'un et l'autre, ont toujours lié la mise en œuvre du Concile à un renouveau
de la foi, et le renouveau de la foi à la mise en œuvre du Concile.
Ce trop
large tour d'horizon ouvre un temps de débat sur l'actualité par lequel nous allons
commencer nos travaux.
Je vous remercie.
Cardinal André Vingt-Trois Archevêque
de Paris Président de la Conférence des Evêques de France