2011-11-01 16:40:26

Au Bangladesh, l'Eglise en pointe contre le trafic d'êtres humains


Au Bangladesh, l’Eglise forme ses responsables pour lutter contre la traite des femmes et des enfants. Un phénomène de plus en plus inquiétant dans ce pays qui est l’un des plus pauvres au monde. Xavier Sartre RealAudioMP3

Dans le diocèse de Rajshahi, à la frontière avec l’Inde, une cinquantaine de catéchistes religieux et laïcs ont suivi du 27 au 30 octobre dernier une formation de quatre jours sur le thème du trafic des femmes et des enfants, un phénomène dont l’augmentation dans le pays est aujourd'hui préoccupante. Une formation dispensée sous l’égide de la Caritas Bangladesh qui se bat depuis des décennies contre ce fléau. Selon un prêtre du diocèse de Rajshahi, « les catéchistes peuvent devenir des vecteurs privilégiés de la prévention car ils se rendent dans des villages éloignés où les personnels des ONG ou des institutions gouvernementales ne pénètrent presque jamais ».

Car selon la Caritas, les trafiquants ciblent en priorité les communautés marginalisées socialement et économiquement, essentiellement en zone rurale et peu alphabétisée : orphelins, enfants vivant dans la rue ou issus de familles déshéritées, veuves ou femmes pauvres ayant charge de famille. Ces victimes sont emmenés principalement en Inde, au Pakistan, au Moyen Orient, mais également à Hong Kong, à Taiwan ou encore en Malaisie.

Malgré le lancement en 2008 d’une unité spéciale de police contre le trafic humain, puis la création centres d’aide médico-psychologique d’urgence pour les victimes, le Bangladesh est encore impuissant face à ce trafic. Aujourd’hui, entre 15 et 20 000 femmes et enfants bangladais seraient victimes du trafic d’etre humain chaque année.

(avec Eglises d’Asie)








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