Pour la revue de presse de cette semaine, nous avons lu les journaux et consulté les
sites catholiques suivant: L’Effort camerounais, La Croix du Bénin,
La Semaine Africaine (Congo), CENCO (Rép. Dém. du Congo), SENKTO
(Sénégal), du Rwanda, du Burkina Faso, du Gabon et l’agence catholique
nigériane de presse (NCNS).
Au Bénin, à mesure que se rapproche la date de
la visite du Pape (18-20 novembre), l’opinion se mobilise pour réserver un bon accueil
au Successeur de Pierre qui fera honneur à une nation mais aussi, précise La Croix
du Bénin, à toute l’Afrique. Le journal de l’Eglise note que ce sera la troisième
fois que le Bénin accueillera un Souverain pontife après les deux visites qu’y effectua
Jean-Paul II. « Motif de joie et de fierté », relève le journal. Mais ce n’est pas
pour autant que les polémiques pourraient manquer. C’est un peu pour les désarmer
que le journal met carrément le pied dans le plat avec un titre qui pourrait être
porteur de toutes les interrogations de Béninois peu au fait de la valeur intrinsèque
de cette visite : « Le Pape au Bénin : qu’est-ce que nous y gagnons ? ». Et le journal
de donner la parole à un économiste qui n’aligne pas les chiffres ou les statistiques,
mais souligne que le Pape vient au Bénin « pour que de nouvelles directions soient
trouvées pour l’épanouissement des hommes, mais aussi pour reconnaitre que Dieu est
Dieu tout simplement ». « Nous sommes interpelés pour que nos attitudes, nos comportements,
nos décisions, militent en faveur de la paix, de la justice et de la réconciliation
».
Au Nigéria, l’agence catholique de presse CNSN relaie une interpellation
de Mgr Matthew Hassan Kukah, Evêque de Sokoto, à l’extrême nord-ouest du pays, qui
se fait porteur des angoisses des populations qui ne voient toujours pas, 50 ans après
l’indépendance, les bienfaits d’un développement voulu comme atout de toute une nation.
Le pétrole continue de couler chez ce premier producteur d’or noir du continent, mais
l’intérieur du pays a du mal à en voir les bienfaits. C’est pourquoi, estime Mgr Kukah,
il y a lieu d’une véritable « remise à plat » de toute la programmation économique
du Nigéria pour que les priorités vraies des populations soient abordées.
En
restant en Afrique de l’Ouest, on lira avec intérêt cette information que rapporte
SENKTO (Sénégal) sur la mise au point du Cours Anne-Marie Javouhey. Cette école
catholique, privée, a été traînée dans la boue pour avoir appliqué son règlement contre
une élève qui s’entêtait à venir voilée dans l’établissement malgré les mises en demeure
de la direction. On devine que, au-delà de cette information d’apparence locale, l’affaire
a interpellé un maximum de personnes dans un Sénégal où les catholiques sont une minorité,
mais pas pour cela habitués à ne pas faire valoir leurs droits. L’Ecole rappelle qu’elle
tient aux règles du mieux-vivre entre croyants au Sénégal et que cette affaire est
juste celle de l’application d’un règlement intérieur qui ne devrait pas, ainsi que
cela s’est lu dans les médias, traduire un ostracisme de l’Eglise catholique envers
les élèves musulmans. Le Cours Anne-Marie Javouhey rappelle que depuis sa création,
en 1950, l’établissement poursuit « la même mission d’éducation des enfants basée
sur l’amour, le partage, le respect du prochain et la dignité, valeurs prônées par
la fondatrice de la congrégation » (des Sœurs de Saint Joseph de Cluny – Ndlr).
Au
Burkina Faso, le site de la Conférence épiscopale rapporte l’interview de Mgr
Paul Ouédraogo, archevêque de Bobo-Dioulasso, qui explique que pallium qu’il a reçu
récemment des mains du Pape Benoît XVI « est un signe de communion entre l’archevêque
et le successeur de Pierre de qui il reçoit le pallium en la fête des apôtres Pierre
et Paul. Signe de communion parce que cela oblige l’archevêque à être signe de communion
avec la province ecclésiastique qui lui est confiée et où il travaille en synergie
avec les diocèses suffragants pour faire remonter cette communion avec le pape. » Quittons
l’Afrique de l’Ouest pour l’Afrique Centrale où les nouvelles de joie et de peines
s’entremêlent comme il est dans la nature même de la vie de nous en donner. Pour
les peines, c’est au Gabon que l’Eglise pleure la mort du Frère Bernard Bollen, formateur
spiritain des Séminaires du Gabon, décédé le 20 octobre à la maison spiritaine de
Chevilly-Larue, en France. Messes et séances de recueillement en sa mémoire ont été
organisées dans l’archidiocèse de Libreville.
Dans le registre des joies, c’est
l’Eglise qui est au Rwanda qui fait part, sur le site de la conférence épiscopale,
de la grande ferveur qui a marqué la fondation de la paroisse de Kabaya, le 02 octobre
dernier. C’est Mgr Alexis Habiyambere, évêque de Nyundo en personne, qui a célébré
la messe de fondation de cette paroisse de 15.778 fidèles. Au cours de la messe, quelque
540 catéchumènes ont reçu le sacrement de confirmation.
Au Cameroun, L’Effort
camerounais poursuit la présentation des diverses facettes qui ont marqué l’élection
présidentielle du 09 octobre. Elle a été un ensemble d’approximations, d’improvisations
et de ratés de tous genres : « de promesses électorales : entre tromperies et arnaques
des consciences », souligne le journal qui paraît à Douala. Mais le journal, à l’instar
des Evêques qui avaient pris une position claire sur le sujet avant le vote, appelle
les citoyens à ce que le résultat sorti des urnes – avec la réélection du président
Paul Biya, 78 ans, au pouvoir depuis 1982 – ne soit pas l’occasion de troubles contre
« la valeur de la paix : la paix vaut un prix, et il appartient à tout le monde de
payer », affirme le journal pour engager tous les Camerounais à se faire porteurs
et consolidateurs de paix.
Au Congo, La Semaine Africaine indique que
pour célébrer le 3è anniversaire de la mort de Mgr Ernest Kombo, jésuite et ancien
Evêque d’Owando, l’Eglise a organisé une messe dans l’enceinte d’un nouveau « complexe
scolaire Mgr Ernest Kombo » qui vient de voir le jour à la périphérie de Brazzaville.
Cette réalisation entend perpétuer la mémoire et l’engagement multisectoriel de Mgr
Ernest Kombo, qui fut aussi président de la conférence nationale qui facilita la transition
du Congo vers l’ère de la démocratie multipartite en 1992.
Enfin, en République
démocratique du Congo, CENCO informe sur la vaste campagne nationale de vaccination
contre la poliomyélite, du 20 au 22 octobre : « le vaccin est gratuit et vise à protéger
les enfants », insiste le Site de la conférence nationale pour vaincre des réticences
ou critiques éventuelles.
Albert Mianzoukouta, Journaliste à Radio
Vatican, Français-Afrique.