2011-10-27 13:11:48

Benoît XVI à Assise place les religions devant leurs responsabilités


Ce jeudi matin à Assise, devant les responsables et Représentants des Églises, des Communautés ecclésiales et des Religions du monde, réunis en la Basilique Sainte Marie des Anges qui abrite la chapelle de la Portioncule, Benoît XVI a évoqué, dans un longs discours, les nouveaux visages de la violence et de la dissension.
Car le monde est plein de dissensions qui prennent des formes nouvelles et effrayantes et si la liberté est un grand bien, le monde de la liberté s’est révélé en grande partie sans orientation. Tout d’abord il y a le terrorisme souvent à caractère religieux. Les responsables religieux doivent affronter ces questions. C’est aussi un aspect fondamental du dialogue interreligieux que la rencontre d’Assise doit permettre de souligner à nouveau. Le Pape a reconnu, « plein de honte » que dans l’histoire les chrétiens ont eu eux aussi recours à la violence au nom de leur foi. Il s’est agi d’une utilisation abusive de la foi chrétienne, en évidente opposition avec sa vraie nature. La seconde typologie de la violence, selon le Pape, c’est la conséquence de l’absence de Dieu, de sa négation et de la perte d’humanité. Les horreurs des camps de concentration montrent en toute clarté les conséquences de l’absence de Dieu. Benoît XVI s’est dit particulièrement préoccupé par la « décadence », qui en est la conséquence sournoise et dangereuse. Le Pape a cité l’adoration de l’argent, de l’avoir et du pouvoir, qui se révèle être une contre-religion, le désir de bonheur qui dégénère dans une avidité effrénée et inhumaine.
En résumé il existe une conception et un usage de la religion par lesquels elle devient source de violence d’où la nécessité du dialogue et de la purification, toujours nécessaire. D’autre part, la négation de Dieu corrompt l’homme, et le conduit à la violence. Mais Benoît XVI a voulu inviter à Assise des non-croyants des personnes qui cherchent la vérité qui interpellent les fidèles des religions, pour qu’ils ne considèrent pas Dieu comme une propriété. Si elles ne réussissent pas à trouver Dieu, c’est aussi parce que les religions ont offert de Lui une image réduite ou même déformée. Leurs interrogations sont un appel pour les croyants à purifier leur propre foi, afin que Dieu – le vrai Dieu – devienne accessible.
Pour Benoît XVI cette nouvelle rencontre sert à se retrouver ensemble dans la marche vers la vérité, à s’engager résolument pour la dignité de l’homme et à servir ensemble la cause de la paix contre toute sorte de violence destructrice du droit.
Arrivés en train spécial du Vatican, une foule colorée de 300 religieux avait débarqué le matin et s'était acheminée vers la basilique.Un film a été projeté sur les vingt-cinq ans passés depuis la rencontre historique organisée par Jean Paul II
Tuniques couleur des moines bouddhistes, turbans des sikhs, tuniques noires des patriarches orthodoxes et calottes rouges des cardinaux catholiques se mêlaient.
En introduisant la journée, le cardinal Peter Turkson, président du Conseil Pontifical Justice et Paix a souligné que "la recherche incessante de ce désir de paix fait de nous des compagnons de voyage". C'est le fil rouge de cette rencontre d'Assise. Ecoutez notre envoyé spécial Thomas Chabolle dans notre journal de 13h. RealAudioMP3








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